Ils viennent de Roumanie et vivent dans un camp de gens du voyage à Saint-Herblain. Pour autant, leur rayon d'action était tout le grand ouest de la France, en Bretagne, dans les Pays de la Loire : deux hommes de 34 et 28 ans ont été condamnés par le tribunal de Laval, vendredi 9 août, à deux ans de prison avec maintien en détention pour le plus âgé et dix mois d'emprisonnement avec maintien en détention pour des faits de vol et de tentative de vol. Le premier est lié à près d'une vingtaine d'effractions, le second deux faits qui relèvent de la flagrance.
Ils ont été interpellés jeudi 11 juillet à Château-Gontier, pris en flagrant délit par les enquêteurs qui les pistaient depuis le mois de février. De gros moyens ont été mis en œuvre : surveillance, suivi téléphonique, recoupement avec les enquêteurs d'autres territoires.
Six mois de terreurs pour les entreprises
De février à juillet, plusieurs entreprises de Mayenne ont subi un voire plusieurs cambriolages avec effraction dans leurs locaux : dosettes de café, carburant siphonné, matériel électroportatif dérobé. Les équipes de voleurs ont toujours le même mode opératoire : ils arrivent devant l'entreprise, y pénètrent en coupant ou tordant le grillage, cassant les cadenas et les lumières automatiques avant de razzier. La moindre alarme provoquait leur départ en catastrophe. Leur véhicule était empli du matériel "du parfait cambrioleur", selon le mot d'Anne-Lyse Jarthon, la procureure de la République : défonceuse, pince-monseigneur, bidons desquels émanait une forte odeur de carburant… Dès vendredi 12 juillet, les deux individus ont été présentés devant le juge dans le cadre de la procédure de comparution immédiate. Ils ont préféré, afin de préparer leur défense, demander un renvoi. "Nous ne pouvions assurer une défense utile, plaidaient ce jour-là les avocates de la défense. Nous avons conseillé à nos clients le renvoi, car il faut prendre le temps pour un tel dossier."
"Ils se font flasher dans les voitures qu'ils ont volées"
Vendredi 9 août, les deux hommes ont surtout plaidé l'oubli, partagé entre la reconnaissance de certains faits et la dénégation de l'autre. "Je vous présente mes excuses de tout mon cœur, implore le plus âgé des deux hommes. J'ai pris des biens qui vous appartiennent." Le second a, quant à lui, regretté ses actes justifiant être "loin de sa famille". Les deux hommes prétendent être à chaque fois sous l'emprise de drogues (marijuana ou cocaïne) et de l'alcool.
La procureure de la République demande quatre ans de prison
La procureure de la République, se réjouissant du démantèlement "d'une partie d'une structure délinquante", requiert, pour le plus âgé des deux hommes une peine de quatre ans de prison avec maintien en détention. Pour le plus jeune, elle requiert dix mois d'emprisonnement avec maintien en détention.
Un des avocats de la défense s'est insurgé : "Ce sont des pauvres gens, ils ne sont pas organisés, ils se font flasher dans les voitures qu'ils ont volées."
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