L'individu devant le tribunal de Laval, mardi 20 août, se renfrogne à l'énoncé des faits. Son ex-concubine, de laquelle il est séparé depuis février 2024, est assise à quelques mètres, le visage rouge et crispé, l'œil bas. L'histoire que la juge énonce, point par point, est celle d'un harcèlement qui a duré plus d'un an, de février 2023 à juin 2024. L'homme est né en 1984 à Château-Gontier. En 2019, il rencontre cette femme, infirmière, ancienne militaire et sapeur-pompier volontaire. Rapidement, les amoureux emménagent ensemble à Bouère.
Une relation amoureuse qui se dégrade
Au fur et à mesure des ans, la relation se dégrade. En cause, l'attitude de l'individu : surveillance de son téléphone, de ses contacts et de ses sorties. L'homme aurait proféré des insultes à son égard, la traitant de "salope, traînée, grosse pute…", réagissant mal quand elle avait des discussions avec d'autres hommes. Finalement, elle perd du poids, est anxieuse, très nerveuse. Son comportement change du tout au tout. "Si Madame n'était pas heureuse, elle n'avait qu'à partir." Pour suivre les déplacements de sa compagne, il glisse une montre GPS dans la voiture ou y laisse un téléphone allumé. Les nombreux témoignages des proches et amis de la femme sont unanimes. L'homme est un "jaloux maladif" décrira la mère de la victime. Une voisine et amie, notera le changement d'attitude de la femme : "maintenant, c'est une loque". "Ils disent bien ce qu'ils veulent, balaie l'homme devant le juge. Je ne suis pas estimé à Bouère contrairement à Madame…" L'individu nie en bloc, sauf la longue litanie d'appels et de messages envoyés à son ex-concubine. La juge ne se laisse pas prendre au jeu du prévenu. "Vous êtes entouré de gens qui vous en veulent au point de mentir devant les enquêteurs, c'est surprenant."
Le 14 juin, alors au Tremplin à Château-Gontier, elle croise l'individu qui la mord à la joue. "Je ne l'ai pas mordue", clame l'individu. La procureure de la République Anne-Lyse Jarthon a recommandé de condamner l'homme harceleur à douze mois de prison, avec un sursis probatoire entier comprenant une interdiction de paraître au domicile de la victime et de prendre contact avec elle. Si l'avocat de la défense demande la relaxe de son client, le tribunal a décidé de le condamner à dix mois de prison avec sursis à condition de se faire soigner, de travailler, de ne pas paraître au domicile de la victime ni de prendre contact avec elle.
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