L'homme qui délaissait les enfants de sa compagne dans la rue dès 5 heures du matin a été jugé par le tribunal de Laval, vendredi 23 août.
Le prévenu, âgé de 56 ans, est déjà père de trois enfants qu'il ne voit plus quand il rejoint le foyer d'une femme à Laval, elle-même mère de trois enfants, mais aussi propriétaire de chiens. Les animaux ne sont pas dressés, et c'est ce qui semble inciter le compagnon à mettre les trois enfants et leurs chiens à la rue dès 5h30 du matin. Ils passent ainsi la journée dehors jusqu'à 20 heures, sans manger, sans argent et doivent ressortir les animaux une dernière fois à 23 heures.
Les enfants âgés de 17, 16, et 10 ans pour la plus jeune, sont retrouvés par une femme dans l'Espace Mayenne. Celle-ci avertit la police municipale, et c'est ainsi que la justice peut mettre fin à une situation qui dure depuis six mois. Leur maman, qui a déjà eu un enfant et en attend un second avec ce nouveau compagnon, ne semble pas s'inquiéter outre mesure de cet état. Les enfants ne peuvent pas non plus rechercher une quelconque aide du côté de leur père biologique, à qui il a été retiré l'autorité parentale pour des faits de violence.
Ce ne sont pas "ses chiens à lui"
Le mis en cause explique son terrible comportement en prétextant l'insalubrité des animaux, qui salissent la maison. Le président du tribunal lui fait remarquer qu'il aurait pu tout simplement s'occuper lui-même des chiens mais ce dernier rétorque que ce ne sont pas "ses chiens à lui".
Interrogés, les enfants évoquent des scènes violentes : l'aînée a reçu une claque derrière la nuque tandis que le garçon a été brutalement plaqué contre un mur. L'homme se défend d'être violent et dit regretter son comportement, qui a tout de même duré pendant six mois et n'a cessé qu'avec l'intervention d'un tiers.
Le parquet dénonce des faits graves et une méthode d'éducation pour le moins inadaptée. "Il a choisi une femme et considère que le reste le dérange : les enfants et les animaux", souligne la procureure. La magistrate rappelle que le juge des enfants a été saisi de l'affaire, mais rejette un éventuel placement en famille d'accueil des enfants car cela serait "les punir pour des faits qu'ils ont subis et dont ils ont souffert".
La procureure n'oublie pas dans son réquisitoire de mentionner la maman, qui n'est pas non plus exempte de reproches. Maitre Eric Guyot, pour la défense, ne peut que contester la durée des faits et rejette la violence dont son client est accusé.
Condamné à de la prison avec sursis
Le prévenu est condamné à huit mois de prison avec sursis, ainsi qu'à une interdiction de contact et une interdiction de paraître au domicile des enfants.
Il devra suivre un stage sur la responsabilité parentale.
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