Valérie Duhail, 48 ans, maman de trois enfants âgés de 16, 20 et 23 ans, vient de vivre une nouvelle expérience de sapeuse-pompière en se portant volontaire en renfort à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Valérie est montsuraise depuis sept ans, a commencé son engagement volontaire au CPI de Chailland et est sapeuse-pompière depuis dix ans. "Je suis plutôt attirée initialement par le secours à la personne. J'ai effectué mon premier renfort de trois jours, en juin de cette année, sur Bayeux, dans le cadre du 80e anniversaire du Débarquement."
Neuf heures de décalage horaire, 24 heures de vol
Cette mission en Nouvelle-Calédonie est la première aussi loin pour Valérie : "J'imagine qu'on ne peut faire plus loin, avec 24 heures d'avion, sans compter les escales, et neuf heures de décalage horaire... Lorsque l'appel du renfort a été lancé par le Sdis 53, dont l'objectif est de venir en aide à la population victime d'émeutiers kanaks indépendantistes depuis le 13 Mai, j'ai postulé sans grande conviction d'être retenue. Quelques jours avant le départ du détachement no 12, j'ai reçu mon ordre de commandement ainsi que mon billet d'avion pour Nouméa. Mon compagnon, également sapeur-pompier à Montsûrs, m'a déposée à la gare SNCF le matin du 14 juillet, à 6h du matin, et je suis rentrée le 8 août avec les collègues de l'Orne, la mission ayant été prolongée de cinq jours par rapport aux dates initiales. Je suis donc partie en renfort 26 jours au total". En Nouvelle-Calédonie, Valérie était positionnée sur l'extinction des feux urbains : "Mon équipe a eu pour mission d'éteindre des feux volontaires sur les chaussées (obstruant la circulation), des feux de cabanons, feux de véhicules ou de bâtiments publics. J'ai pu donc intervenir en zones dites rouges avec la protection des forces de l'ordre. Nous nous équipions néanmoins au minimum de nos pare-lames et, sur ordre, nous enfilions les pare-balles, car le risque au cours des interventions est nommé comme volatile. Un minimum d'engagement humain et de matériel était requis."
En soutien aux sapeurs-pompiers locaux
Sur place, Valérie et son équipe étaient postés par groupes de douze et mêlés à des collègues issus soit de la brigade de Paris, du reste de la métropole ou, évidemment, calédoniens (caldoches ou kanaks).
Toutes les 48 heures, cette équipe, appelée Sdis 1, changeait de centre de secours. "Nous avons enchaîné les gardes de 48 heures sur six jours consécutifs pour une journée de congé. Nous étions en astreinte, donc mobilisables en deux heures. Nos collègues sapeurs-pompiers calédoniens ont fortement apprécié de se sentir soutenus. La présence des relèves leur permet de pallier leur fatigue physique, mais également morale, sachant que la lourde période des feux de forêts et de brousses va débuter en septembre. Le rythme militaire était soutenu, mais l'organisation sécurisante. Néanmoins, les difficultés de communication avec nos proches ont pu générer des inquiétudes légitimes. Les responsables du Sdis 53 sont restés en lien avec moi et étaient susceptibles de répondre à mes besoins en cas de nécessité."
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