Pierre Julien Leclerc du Flécheray et de la Provotière épouse Françoise Marie Aubin de la Messuzière et lui donne un enfant né à Riaillé en Loire-Atlantique le 8 décembre 1781 : Pierre Léon de Vaumorin de la Jubertière, dont l'Histoire ne gardera que le nom de Léon Leclerc.
Mariage à Laval
Ce Léon, qu'on dit fortuné, talentueux et passionné par les sciences, vient habiter à Forcé où son oncle possède une blanchisserie-draperie. Il épouse le 22 août 1804 à Laval, Angélique de la Jubertière, en somme, sa cousine, dont il aura trois enfants.
Apprécié, semble-t-il, dans sa commune d'adoption, il en devient adjoint au maire après avoir acheté en nue-propriété, le château de Poligné où il ne vécut pas, madame Duchemin, née Courte en gardant la jouissance.
Politicien réservé, voire inoffensif
Mais sa carrière politique ne se limite pas à Forcé, puisqu'il est élu député de la Mayenne en août 1815, en 1824 et, enfin, en 1827. Finalement, partisan irréductible des Bourbons, il perd son siège en 1830. À en croire les biographes de l'époque, Léon Leclerc est un politicien réservé, voire inoffensif, bien plus inspiré par l'agronomie et la pomologie.
Cet homme cultivé qui parle allemand, persan, sanscrit et chinois, améliore sensiblement la race chevaline en Mayenne, créant son propre haras dans ses terres de Livré-la-Touche.
Il ne cesse de mélanger des graines
Léon Leclerc, amateur de tout ce qui a trait au monde végétal, doté d'un esprit curieux, s'engage dans la pomologie, science qui traite de la connaissance des fruits. Il se spécialise dans la culture de la poire et, à partir de 1828, c'est lui qui importe et diffuse en France la poire Williams. Il en envoya des greffons en Angleterre, en Belgique et en offrit au Muséum de Paris.
Il ne cesse de mélanger graines, plants et greffons et obtient de francs succès avec ses variétés nouvelles : la poire Von Mons (1828), la reinette tardive (1832), la poire Jules d'Aurioles (1835), la guigne sucrée Léon Leclerc (1857). La poire d'Angora, elle, n'aura aucun succès dans l'hexagone.
Pas de postérité tapageuse
Léon Leclerc est en contact régulier avec les grands noms de la pomologie : André Leroy, botaniste angevin, Jean-Baptiste Von Mons, chimiste belge, Philippe-André de Vilmorin, horticulteur français, Louis-Auguste Bose d'Antic qui, peu avant sa mort, confie au forcéen les semis du raisin de Shiras.
À 76 ans, Léon Leclerc s'éteint dans sa propriété de Livré-la-Touche le 8 septembre 1858. Il laisse dans son sillage une large gamme de fruits juteux et parfumés.
Mais qui s'en souvient aujourd'hui puisqu'il semble n'exister de lui nul portrait, nul buste, nulle artère aussi petite soit-elle... la postérité tapageuse ayant plus d'adeptes que l'anonymat créatif !
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