Le 27 août, la commune a invité le syndicat mixte de bassin-versant, le Javo (Jouanne, Affluents de Laval, Vicoin et Ouette) et son technicien Nicolas Boileau à faire le point sur l'objectif des travaux d'aménagement du bassin de la Salais et répondre aux interrogations des Bourgneuviens. La prévention des inondations est l'une des compétences du Javo qui a conçu un outil de prévention des inondations en se basant sur la mesure des crues centennales. "Il est en effet nécessaire de repenser totalement la gestion des inondations dans le bourg car celles-ci sont récurrentes place de la Tannerie. Les habitants se souviennent notamment de 2018. La fréquence des pluies violentes augmente avec le dérèglement climatique et le bassin d'orage de la Salais ne fonctionne pas comme il le devrait, il ne remplit pas son rôle de rétention d'eau correctement", a expliqué Nicolas Boileau. Le projet d'aménagement tient compte des surfaces disponibles en les exploitant au mieux, des facteurs limitants comme l'ouvrage au passage de la route de Vitré. "Il ne s'agit pas non plus de transférer les inondations d'un point A à un point B", rassure le technicien.
L'analyse hydraulique préalable s'est appuyée sur l'évènement exceptionnel de mai 2018 en tenant compte de six habitations à risque. L'objectif des travaux est de réduire le niveau de risque des inondations et d'en limiter les conséquences. En même temps l'ambition du Javo est aussi d'améliorer la qualité des eaux.
Le ruisseau détourné
Le cours actuel du ruisseau va être détourné pour le faire passer dans le bassin de la Salais pour qu'il puisse y déborder quand cela sera nécessaire. Il sera aussi plus sinueux pour faciliter le débordement, et boisé tout le long de son parcours. Par ailleurs le rehaussement de la digue permettra de porter la capacité de stockage de l'eau à 4 000 m3 et un déversoir de sécurité sera ajouté. Les déblais issus des travaux serviront à la réalisation d'un talus. "Le niveau de protection avec ces aménagements sera trentenal (60 à 80 millimètres de pluies en quelques heures), on ne peut pas faire mieux. Le risque est diminué mais on ne l'élimine pas", prévient Nicolas Boileau en réponse à des riverains touchés par les inondations. Le coût du projet, hors frais d'études, est de 56 600 euros financés par le Javo, plus 29 483 euros à la charge de la commune. 50 % seront pris en charge par l'Agence de l'eau, 20 % par le Conseil départemental et 10 % par la Région des Pays de la Loire.
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