William Limousin, directeur depuis 2018 de la société Lhoist, invité par les élus, est venu présenter la société construite en 1948, son extension prochaine avec la carrière de la gare et les enjeux de transition écologique pour les années à venir. Accompagné de David Maillard, géomètre, en charge du dossier, William Limousin rappelle le bien-fondé de l'existence d'un tel groupe : "Nos produits sont essentiels à notre vie de tous les jours, dans de nombreux domaines, même alimentaires ; ils sont utiles dans le quotidien de tout un chacun. Nous collaborons étroitement avec nos clients, nos fournisseurs et d'autres parties prenantes clés afin d'avoir une influence positive sur la vie quotidienne des populations et sur la planète dans son ensemble."
Tout en passant en revue le groupe Lhoist à travers le monde, le directeur rappelle que le site nogilois est un gros émetteur de CO2, et que ce chiffre doit baisser de 50 % dans un avenir très proche. Et d'expliquer par des chiffres et des objectifs précis tout ce qui est mis en œuvre pour y parvenir. "C'est simple, commente William Limousin, avec deux tonnes de calcaire, nous fabriquons une tonne de chaux, mais avec une tonne de résidu de CO2. Et de surcroît, nous sommes par définition gros consommateur d'énergie, car nos fours tournent au gaz et à l'électricité."
Capturer le CO2 pour le réinjecter dans des forages
"Après des mois de réflexion, nous nous sommes fixé l'objectif pour 2024-2025 d'une consommation différente, grâce à notre projet biomasse ; notre combustible sera composé de pellets de bois, de préférence local, à raison de 40 000 tonnes par an. Ainsi, le CO2 issu de cette combustion rendra un facteur d'émission nulle. Les volumes sont identifiés."
Mais le directeur annonce aussi un projet encore plus grand à l'horizon 2030, nommé "Projet Grand Ouest". "Nous allons mettre en place les moyens de capturer le CO2 émis par nos fours, avant qu'ils ne se retrouvent dans l'atmosphère, le comprimer jusqu'à le rendre liquide afin de le réinjecter dans des forages géologiques, par des réseaux de pipeline vers Saint-Nazaire dans un premier temps puis par bateaux ensuite sur d'autres sites de forages en Europe ; tout ceci sera mis en service et opérationnel dès 2030."
Et pour pallier leurs dépenses d'électricité, les projets ne s'arrêtent pas là : "Nous allons aussi installer un parc de panneaux photovoltaïques de 44 000 m2, sur notre site de Torcé et à Neau, ainsi que des ombrières et des panneaux photovoltaïques à l'intérieur de nos sites, chaque fois que cela sera possible. Comme vous pouvez le constater, le groupe est pleinement engagé dans une démarche de transformation afin de répondre aux objectifs de transition écologique et de neutralité carbone. Cet engagement ambitieux implique des transformations profondes et des investissements forts de la part du groupe. Nous sommes convaincus que ces objectifs sont nécessaires et nous avons besoin, pour les atteindre, du soutien de l'État, des acteurs locaux, comme le conseil municipal, et de nos partenaires : clients, fournisseurs."
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