Aux Indes, il a fait un vœu que ce soit du fond de sa prison de Goa ou par la suite lors des nombreuses tempêtes sur mer qu'il a rencontré lors de son long périple : S'il arrive à rejoindre l'Espagne, il fera le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Sa crainte, ayant débarqué au Portugal, est grande de se voir conduit en prison. Mais son bateau ne revient pas des Indes mais de Salvador de Bahia au Brésil.
Il retrouve la Mayenne et Laval en 1611
De ce fait, il est libre comme l'air et commence sa marche vers Compostelle. Il y restera trois jours. C'est près de la Corogne que quinze jours plus tard, il s'embarque à destination de La Rochelle. Il sympathise avec le capitaine du navire qui le conduit à bon port le 5 février 1611. Il rejoint la foire de Niort et retrouve de nombreux marchands lavallois qui le fêtent en héros. Il revient à Laval le 16 février 1611, ayant loué Dieu.
Nous avons tous remarqué la précision de son sens de l'observation, sa très grande mémoire des choses comme des faits et sa prudence extrême. Ses qualités vont être remarquées à Paris par Pierre Jeannin, ancien ambassadeur de France et conseiller particulier de trois rois : Henri III, Henri IV et Louis XIII. Ce haut personnage de la cour deviendra le mentor de notre Lavallois qui partage souvent son dîner en bonne compagnie. Il le décide à écrire. Son livre sera publié pour rendre service à ses contemporains. Il ne se borne pas à décrire ses malheurs. Il donne des informations utiles, précises, à tous ceux qui veulent réussir leur voyage aux Indes.
La fortune viendra d'un livre
Sous le titre : "Discours du voyage des François aux Indes orientales, ensemble des divers accidents, aventures et dangers de l'auteur en plusieurs royaumes des Indes, etc. Traité et Description des animaux, arbres et fruits des Indes, etc., plus un bref avertissement et avis pour ceux qui entreprennent le voyage des Indes, Paris, 1611" François Pyrard sait mettre en valeur son odyssée.
Dans les salons parisiens, auprès des notables, on le questionne, on l'interroge. Ce véritable Marco Polo mayennais se voit comme un naufragé qui n'a pu faire fortune. Cette dernière lui viendra pourtant de la publication de son livre. Il décède à Paris vraisemblablement en 1623.
Une existence peu banale
Les chroniqueurs de l'époque signalent un penchant pour la dive bouteille sur les derniers mois d'une existence peu banale et un peu oubliée de nos jours. Une rue de Laval porte son nom et une sculpture réalisée par le sculpteur Del'Aune en 2005 orne le square d'Avesnières.
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