Du haut de ses 25 ans, le Berthevinois Thomas Delanoë affrontera la mythique distance de 100 miles, soit 160 kilomètres avec plus de 8 200 mètres de dénivelé positif, traversant des paysages à couper le souffle, du Mercantour jusqu'à la Promenade des Anglais. Le tout, avec un objectif simple mais ambitieux : finir cette course titanesque en moins de deux jours.
Un nouvel univers
Installé depuis deux ans à la montagne pour son travail au centre de vacances Cap France à La Bréole où il est responsable animation et assistant commercial, Thomas a peu à peu adopté les habitudes des montagnards : randonnées, treks, et même alpinisme. Cette passion pour l'altitude et les grands espaces l'a mené, presque par hasard, à la course à pied. Cet été, lors d'un trail de 62 km incité par des amis, il y découvre un nouvel intérêt et décide de relever un défi bien plus ambitieux. Il tente alors de s'inscrire à l'UTMB de Nice sur la distance de 100 km pour passer cette barre symbolique, mais face au manque de places disponibles, il se motive et opte pour la distance reine des 160 km. Un défi colossal, surtout pour quelqu'un qui n'avait « jamais imaginé courir autant ni de nuit ».
Une préparation autonome
Après un bloc de six semaines d'entraînements, le Berthevinois a accumulé 620 km et 30 000 m de dénivelé positif. Son approche est simple : maximiser ses sorties dès qu'il avait du temps libre, sans programme rigide. Il a su jongler entre ses obligations professionnelles et ses entraînements, accumulant des kilomètres pour habituer son corps à l'effort prolongé, sans pour autant en faire trop. Si physiquement la préparation a été intense, c'est surtout mentalement que Thomas compte tirer sa force. "Je me connais bien, la compétition me transcende", confie-t-il. Ancien nageur à très bon niveau, il sait que le mental joue un rôle crucial, surtout sur des épreuves de cette envergure. La patience sera également sa meilleure alliée : "Il ne faut pas partir trop vite ni s'enflammer", explique-t-il, bien conscient des risques de brûler ses réserves trop tôt.
Pour Thomas, cette course n'est pas seulement un exploit sportif, mais aussi une aventure humaine. Passionné par les défis, il veut partager son expérience via sa chaîne YouTube Rakou Laventure, où il dévoile ses treks et voyages. Ses amis, qui seront présents tout au long du parcours pour le soutenir et le filmer, ajoutent une dimension collective à ce défi personnel. Côté logistique, Thomas a reçu l'aide précieuse de deux amis entrepreneurs, qui l'ont soutenu en fournissant du matériel et des vêtements adaptés. Quant à son alimentation, il n'a pas de plan rigide, mais veillera à bien s'hydrater et à profiter des ravitaillements pour « s'alimenter en sucre et en sel ».
À quelques jours du départ, Thomas aborde ce défi monumental avec sérénité. Son travail le garde distrait et l'empêche de trop penser à la course. Pour lui, l'UTMB de Nice est avant tout une expérience de vie, une opportunité de se surpasser, de découvrir des choses nouvelles et de faire de belles rencontres.
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