Cheveux blancs, corpulent, l'homme de 61 ans fatigue à se tenir debout face aux magistrats du tribunal correctionnel de la Mayenne, jeudi 26 septembre. Derrière lui, sa victime d'à peine plus de 20 ans attend réparation du préjudice qu'il a subi entre fin 2020 et avril 2021.
Un voisin devenu bien trop entreprenant
Les deux hommes étaient voisins. Le jeune homme est sous curatelle renforcée et ne s'est pas méfié de l'attention intéressée que lui portait le prévenu.
Dans la voiture puis dans l'appartement ensuite, les mains du mis en cause se sont posées sur la cuisse de la victime avant de s'égarer vers ses parties génitales et ce à plusieurs reprises. Le sexagénaire est poursuivi pour agression sexuelle imposée à une personne vulnérable. Le fautif a déjà été repéré pour de semblables agissements lorsqu'il était bénévole à la Croix-Rouge. Si l'individu a reconnu le délit en garde à vue, il affirme n'avoir pu lire le procès-verbal. Ses lunettes lui avaient été retirées ce que ne manquera pas de balayer l'avocat des parties civiles, maître Renaud Gisselbrecht.
Devant le tribunal, il présente un profil contrit et dit avoir eu de la pitié pour son voisin qui lui rappelait sa propre enfance difficile.
L'avocat trouve les explications "douteuses"
Le bâtonnier Renaud Gissselbrecht n'est pas dupe de l'attitude du prévenu. Il trouve que les explications données sont "douteuses". L'avocate de la défense l'affirme : son client n'a pas un profil de prédateur et son casier judiciaire est vierge. Le parquet remarque que l'homme a surtout parlé de lui et non de la jeune victime à qui il n'a même pas présenté d'excuses.
Le tribunal va condamner le sexagénaire à 24 mois de prison dont 12 avec sursis probatoire sous bracelet électronique. Les magistrats ajoutent une interdiction de contact avec la victime ou avec des enfants. Son nom sera porté sur le Fijais.
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