Sainte-Suzanne et Chammes. Les travaux de l'école Perrine Dugué ont commencé cet été : "L'objectif est qu'elle soit prête pour la rentrée de 2025"

Comment le projet de la reconstruction de l'école intercommunale est-il né ?

Michel Galvane : Quand on prend le mandat, on se rend compte que les sites sur la commune nouvelle sont à rénover, ce qui n'était pas prévu. Aujourd'hui, c'est un dossier majeur du mandat. D'un côté, nous avions une équipe enseignante parce qu'il y avait qu'une seule classe, une cantine restaurant scolaire qui se trouve à Chammes avec deux points de livraison, donc des agents qui font des allers-retours. Mais il y avait surtout un besoin de rénovation des deux bâtiments. On a donc pris la décision de regrouper l'école sur un seul site et d'engager la rénovation dans tous ses aspects avec, en plus, un projet patrimonial.

Comment les habitants ont-ils réagi ?

M.G. : Ça a créé un peu de remous parce que les gens n'y croyaient pas trop. On a commencé à faire le regroupement à Sainte-Suzanne et fait une première rentrée l'année dernière sur le site regroupé et ça s'est très bien passé. On a pu passer à la vitesse supérieure en se disant qu'on va lancer le projet.

Quels vont être les nouveaux aménagements ?

M.G. : Il s'agit d'une réfection complète de l'école avec un projet de pédagogie globale. C'est-à-dire qu'on rénove tous les locaux de manière énergétique, on remet tout le bâtiment aux normes, refaire les sanitaires et l'accessibilité, remettre de la végétation en extérieur. Il y a une cour qui va être renaturée en espace de jeux, une classe plein-air et une pergola pour que l'été, les enseignants puissent faire cours dehors. Dans le projet, il y aura également un jardin qui sera en lien avec le restaurant scolaire, qui sera également à Sainte-Suzanne puisqu'on va regrouper toute l'équipe. Un accueil périscolaire sera aussi implanté au cœur de l'école

Vous parliez d'un projet patrimonial, de quoi s'agit-il ?

M.G. : Sainte-Suzanne est le pôle d'entrée patrimonial et touristique sur le département. Vu qu'on lance la rénovation du musée, on veut créer une classe patrimoine. Les enfants vont bénéficier d'un espace dédié dans l'école pour les ateliers pédagogiques autour du patrimoine et avec un relais dans le musée. Historiquement, cette école était celle du pensionnat de jeunes filles et fait partie des bâtiments qui vont être remis dans leur jus, comme d'autres dans le quartier. C'est une école qui avait été financée par le maire en 1850 sur ses deniers propres, une chose que je ne pourrais pas faire (rires).

Quand les enfants pourront-ils faire leur rentrée dans l'école ?

M.G. : Les travaux se font petit à petit puisque les enfants sont actuellement dans l'école, donc on rénove par étapes en optimisant les périodes de vacances scolaires. Le projet, qui a démarré en juillet, devrait être terminé pour la rentrée de 2025. Il faut savoir que nos effectifs sont en augmentation : il y a 72 enfants dont la moitié est en classe de maternelle. C'est aussi ce qui nous a poussés à faire le projet, car on sait que sur dix ans nous aurons encore des enfants inscrits. Il y aura trois classes en plus de la classe patrimoine et on prévoit une salle en plus au cas où les effectifs seraient plus importants que prévu. Concernant le montant de ce projet, il s'élève à 1,150 million d'euros.