Autour de Château-Gontier. Un conducteur s'endort au volant de sa voiture en allant au travail et renverse un homme qui marchait dans la nuit

Une nuit d'hiver sombre. Un jeune homme de 20 ans se rend au travail en voiture à 30 minutes de chez ses parents très tôt le matin le 13 décembre 2023 à Château-Gontier. Il débute sa journée à 5h du matin dans l'entreprise dans laquelle il travaille depuis un mois et demi en intérim.

Un homme dans le fossé, la tête dans l'eau

Sur le trajet, il ressent de la fatigue, mais ne s'arrête pas puisqu'il est tout près de son entreprise. Mais quelques mètres avant d'arriver, il s'endort brusquement et renverse un homme qui se situait sur la chaussée. Ce dernier marchait dans la nuit noire, sans éclairage, pour se rendre au travail à pied. Ayant été réveillé par le choc, le conducteur est sorti de la voiture en panique, pensant dans un premier temps avoir percuté un objet. Mais en s'approchant, il remarque des chaussures puis le corps d'un homme un peu plus loin dans le fossé, avec la tête dans l'eau. Il appelle son ex-beau-père et sa mère qui se rendent immédiatement sur les lieux pour aider le prévenu à secourir la victime. Les pompiers arrivent sur place peu après, tentent de réanimer l'homme qui venait de se faire renverser, sans succès. Sur place, la police affirme que le conducteur n'avait ni bu ni pris de stupéfiants.

"Il a eu les bons gestes"

Pendant l'audience, la présidente pose un certain nombre de questions au jeune homme aujourd'hui âgé de 21 ans. Il raconte qu'il n'était pas fatigué lorsqu'il est parti de chez lui, qu'il avait bien dormi et s'était couché vers 22h, un rythme qui lui convenait. La procureure de la république entend parfaitement l'histoire du jeune homme, affirmant que c'est une situation qui aurait pu arriver à n'importe qui. "Il va devoir vivre toute sa vie avec ce traumatisme. Il a fait preuve de beaucoup de courage, car il est resté sur place jusqu'à la fin, il a eu les bons gestes." Après délibération, le tribunal le reconnaît coupable des faits et le condamne à 8 mois emprisonnement assortis d'un sursis probatoire, une suspension du permis pendant 6 mois et la confiscation du véhicule avec lequel l'accident s'est produit.