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Tentative d'assassinat à La Gravelle. Ce qu'il s'est passé le jour des faits

Actualités. Tout le monde a déjà entendu le dicton : "La jalousie est un vilain défaut." Alors que Sophie* et Jean viennent de se séparer, la femme, âgée de 45 ans au moment des faits, va commettre l'irréparable. Plus qu'un défaut, sa jalousie va la pousser au crime. Lundi 14 octobre, il s'agissait du premier jour d'assises ouvert pour juger cette femme accusée de tentative d'assassinat à La Gravelle le 16 juin 2022.

Tentative d'assassinat à La Gravelle. Ce qu'il s'est passé le jour des faits
L'avocate de la défense. - Emmanuel Blois

En 2015, Sophie et Jean se rencontrent lors d'une soirée organisée par des amis communs. Ils s'entendent bien, rigolent et discutent ensemble. Alors qu'elle est mariée et mère de deux enfants, cette dernière ne prête pas plus d'attention à l'homme qui va pourtant changer sa vie. Quelques années plus tard, Sophie se sépare du père de ses enfants. Jean reprend contact avec elle via les réseaux sociaux, des SMS, et ils se revoient. De là, naît leur histoire d'amour qui va durer quelques années : le couple vit dans un premier temps à distance, mais se voit régulièrement avant d'emménager ensemble en 2020, au domicile de Sophie. Mais plus le temps passe, plus le couple rencontre des difficultés : Sophie suspecte Jean d'entretenir une relation avec une autre femme. Le 11 juin 2022, elle surprend une conversation téléphonique, et tente de savoir qui se cache dernière le pseudo "Lolo taff" dans le téléphone de son Jules, car c'en est trop pour elle. Remplie de doute, elle met fin à la relation avec Jean, qui décide d'aller vivre dans une caravane située dans le jardin de leurs voisins. Sophie arrive tout de même à récupérer le numéro de téléphone de cette inconnue et apprend qu'elle ne s'appelle pas "Lolo", mais Louise, ce qui la met en rogne. Elle décide donc de l'appeler en numéro masqué une fois, deux fois, trois fois, quatre fois… mais Louise ne répond pas, jusqu'à la veille des faits. Dans la soirée du 15 juin 2022, les deux femmes échangent pour la première fois "de manière très calme", explique l'accusée.

Le premier rendez-vous

Le lendemain, Sophie apprend à l'issue d'une conversation avec ses voisins que Louise a passé la soirée dans la caravane de Jean et n'apprécie pas du tout que son ex-compagnon puisse avoir une relation avec une autre femme. Vers 14h, elle tente de se rendre chez Louise, mais ne trouve pas son adresse. Elle revient donc chez elle et va demander à son voisin, qui lui connaissait l'adresse, de l'y conduire. "Ok, mais après tu me redéposes chez moi. Je ne veux pas rester là si vous vous disputez", avait-il déclaré le 16 juin, quelques minutes avant le drame. Après deux allers-retours, Sophie se rend chez Louise, seule. Cette dernière accepte de l'accueillir chez elle, mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que toute leur conversation allait être enregistrée par Sophie. Un audio qui est diffusé lors de l'audience du lundi 14 octobre, premier jour d'assises, au tribunal de Laval. Lors des premières minutes, on pourrait penser qu'il s'agit d'une discussion entre deux amies. Pourtant, les deux femmes ne se sont jamais vues. Après sept minutes d'interaction dans le calme, Louise évoque rapidement le fait qu'elle a vu Jean la veille à la caravane. En apprenant ça, Sophie hausse immédiatement le ton, devient très sèche et agressive : "Montre-moi les messages entre vous", ordonne-t-elle à la victime avant d'arracher le téléphone de Louise et de lire à voix haute le dernier SMS de Jean : "Coucou, ma puce". Une demie seconde plus tard, Sophie envoie une grande gifle à Louise, l'insulte violemment et la menace de mort. Elle la tient par les cheveux, sort un couteau qu'elle avait dans la poche de son jean et poignarde Louise à six reprises dans le dos, avant de partir en courant. Louise, dont le fils est à l'étage, la supplie d'arrêter et de lui rendre son portable. "Non, crève !", répond Sophie avant de monter dans sa voiture et de partir à toute allure.

Du sang sur les chaussures

En entendant la voiture démarrer violemment, le voisin de Louise sort de chez lui. "Je n'ai pas eu le temps de la voir partir, mais elle allait très vite. J'ai aperçu Louise lui courir après dans l'allée qui sépare nos maisons, mais elle était pleine de sang. Je lui ai dit de venir vers moi. Elle était ensanglantée, ça coulait sur ses chaussures", raconte le retraité présent à la barre lors de l'audience. Il dispose des journaux à l'entrée de chez lui et fait asseoir la victime, qui a beaucoup de mal à respirer. "Je me suis sentie partir", détaille Louise deux ans après les faits. Les pompiers sont arrivés quelques minutes après et ont pris en charge la victime. De son côté, Sophie est interpellée quelques heures plus tard au domicile d'une amie avec qui elle avait fait des courses. "Elle était très calme, ne comprenait pas ce qu'il se passait", confie un gendarme.

Questions sans réponses

Ce tempérament calme, peu de personnes le comprennent lors de l'audience. L'accusée lève de temps en temps le regard, mais semble indifférente à chaque audition de ses proches ou des médecins. Lorsqu'elle est auditionnée pour la première fois par les gendarmes, elle nie totalement les faits. "On a essayé de lui tirer les vers du nez", dit un gendarme. Mais c'est seulement lors d'une seconde audition qu'elle va tout avouer et dire qu'elle s'est débarrassée de son couteau et du téléphone de Louise sur la route. "Je suis passée du docteur Jekyll à Mister Hyde. Je ne pourrais pas expliquer ce qui m'a pris", raconte la quarantenaire. Une question se pose tout de même : pourquoi Sophie nie-t-elle le caractère prémédité de son acte ? Elle avait pourtant pris le couteau dans sa poche, s'était rendue trois fois devant le domicile de la victime avant d'entrer chez elle, avait enregistré toute la conversation, s'est changée avant et après son passage chez la victime. "Mais dans quel but ? Pourquoi nier que les coups de couteau étaient prévisibles si Sophie avait pensé à tout ça ?", questionnent la procureure et le président. Le deuxième jour de l'audience apportera-t-il plus de réponses ?

Important : *tous les noms cités sont des noms d'emprunt pour conserver l'anonymat.

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