Mardi 17 novembre, vers 19h, alors que les policiers de Laval patrouillent dans l'avenue Robert-Buron, ils aperçoivent un individu qu'ils connaissent bien au volant d'une 407 grise. Le véhicule étant mentionné comme recherché, les forces de l'ordre le prennent en chasse. Ils le perdent de vue. Le suspect laisse le véhicule, choisit de rentrer à pied, puis appelle une de ses connaissances pour le ramener.
Alors qu'il arrive dans son quartier des Pommeraies, il aperçoit les policiers à sa recherche. Il descend de voiture, fuit mais se fait interpeller. Au préalable, il a lancé un sac qu'il détenait. Ce dernier contient notamment 4,5 kilogrammes de cannabis, 186 grammes de cocaïne, un pistolet métallique d'alarme, une paire de gants et une mini-balance. Le suspect avait également sur lui 1 600 euros en petites coupures.
L'homme, un Lavallois de 30 ans, a été jugé pour refus d'obtempérer, usage, détention, transport et acquisition de stupéfiants par le tribunal correctionnel de Laval ce vendredi 20 novembre. Auto-entrepreneur en achat et vente de véhicules d'occasion, il indique avoir pris la fuite car il ne possédait pas les documents du véhicule qu'il conduisait. Lors de son parcours à pied, il aurait croisé une connaissance, dont il refuse de donner le nom, qui lui aurait confié le sac incriminé. « J'ai voulu rendre service, j'ai fait une bêtise, je n'ai pas réfléchi », explique-t-il. Quant à l'argent, il proviendrait de son compte et était destiné à régler un achat de véhicule.
La vice-procureure ne croit pas en sa version : selon elle, le prévenu avait dès le début la drogue sur lui. c'est ce qui expliquerait sa fuite. Elle affirme également que l'argent proviendrait d'un trafic de drogue. Elle requiert quatre ans d'emprisonnement dont 18 mois avec sursis.
La défense retient qu'aucune relevé d'empreinte ou d'ADN n'a été fait sur la balance, les gants ou le pistolet. Que la seule empreinte exploitable sur le sac n'était pas celle de son client. Estimant qu'il n'y a ni éléments tangibles, ni preuves matérielles que l'histoire du prévenu soit fausse, il réclame une sanction dissuasive, mais aménageable ; soit une peine avec une part ferme inférieure à deux ans, pour que son client ait la possibilité de bénéficier d'un bracelet électronique.
Le tribunal a retenu la plaidoirie de la défense : le prévenu, jamais poursuivi pour une affaire de stupéfiants, est condamné à 30 mois d'emprisonnement dont 12 mois avec sursis.
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