"Nous n'avons pas d'argent pour l'humain." Vendredi 11 octobre, plus d'une centaine d'habitants de la commune de Pré-en-Pail-Saint-Samson s'amasse devant l'Ehpad des Avaloirs, aux côtés du personnel de l'établissement. Tous manifestent leur déception et leur colère après avoir appris qu'il allait fermer.
Pascal, fils d'une résidente, s'agace : "Notre maman réside dans l'Ehpad depuis plus d'un mois, ses amis habitent dans le bourg et viennent la voir très régulièrement mais le déménagement va entrainer obligatoirement moins de visites." Pour lui, les élus et l'Etat "ne sont pas capables de trouver des financements pour certains investissements". D'autres manifestants se questionnent autour de lui : "Est-ce que l'Agence Régionale de Santé (ARS) veut vraiment garder l'Ehpad ?"
Un peu plus loin, Isabelle soutient la démarche des personnels de l'Ehpad et s'inquiète de la situation. "Nous venons de perdre la piscine et une entreprise. L'arrêt de l'Ehpad va impacter les commerces. "
"L'arrêt de l'Ehpad va impacter les commerces"
Jean-François Sallard, conseiller départemental, était présent auprès du personnel et des familles. Pour lui, "on doit afficher notre détermination de voir un nouvel Ehpad se construire". Le département a donné un accord de principe mais le conseiller regrette "que depuis 16 mois, on travaille sur le Plan Pluriannuel d'Investissement (PPI) et qu'il ne soit toujours pas finalisé par l'administration". Denis Geslain, maire et président du conseil d'administration de l'Ehpad, rappelle "que le PPI pour la construction d'un nouvel établissement de 66 places sera déposé rapidement, dès la fin du mois d'octobre".
Guillaume Garot, député de la circonscription, était également présent auprès des manifestants pour indiquer son soutien. "L'accueil de proximité est une exigence d'humanité."
Le transfert des résidents de l'Ehpad des Avaloirs à celui de Villaines-la-Juhel commence dès demain, vendredi 18 octobre.
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