Le prévenu a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort et adressé moult messages malveillants à l'encontre de sa femme. Une affaire similaire à bon nombre d'autres dossiers examinés par les tribunaux. Ainsi, la présidente doit-elle se pencher sur trois dossiers identiques sur neuf dans cette audience à juge unique du mardi 29 octobre à Laval.
C'est la personnalité du mari qui, cette fois-ci, est différente. L'homme est âgé de 77 ans, il s'exprime avec force et parfois un peu d'emphase, face à une juridiction devant laquelle il ne pensait jamais comparaître.
"J'ai des envies de meurtre"
Il avait pourtant déclaré à son épouse : "j'ai des envies de meurtre" et l'a abreuvé de messages malveillants et dégradants. Alors, elle a quitté le domicile et porté plainte. Lorsqu'il se retrouve en garde à vue, le septuagénaire se montre pour le moins désagréable avec les policiers qui lui passent les menottes.
L'individu exprime sa honte
La présidente a parfois des difficultés à interrompre les longues diatribes du prévenu. Toutefois, celui-ci reconnaît les faits et exprime sa honte. Il explique ce comportement par sa bipolarité et déclare être suivi et soigné pour cette maladie.
Il revient au bâtonnier Emmanuel Doreau de dresser une autre image de son client. D'entrée, l'avocat rappelle qu'il s'agit d'un couple qui a derrière lui 57 années de vie commune et décrit un mari "perdu sans elle". Le plaideur regrette l'attitude de l'ancien enseignant face aux forces de l'ordre mais le dédouane en avouant son ignorance des choses de la justice. Maitre Doreau plaide enfin contre une interdiction de contact que son client aura du mal à vivre. Au-delà de la peine de prison prononcée, le tribunal prononce une obligation de soins et une interdiction de contact hors les audiences.
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