"Il nous faut pas loin d'une année pour proposer des nouveautés", s'accordent Marithé, Pierrick Ramella et Nicolas Jouet. "Une exposition nécessite un achèvement or il m'arrive de débuter sur une idée, puis je bloque, cela peut rester ainsi un temps avant d'y revenir", dit l'un. "Oui, reprend Nicolas, pour moi, je vois un matériau et il m'inspire et le contraire, j'ai une idée et je cherche le matériau, l'objet pour me lancer." Les trois sont d'accord sur l'idée "bizarre" de l'addiction à la création. Si, parfois, une pause est bénéfique, un jour, une semaine ou plus, aucun n'imagine ne pas revenir dans son atelier. "Si je suis plusieurs jours sans fabriquer, j'ai l'impression d'un vide, que je n'ai rien fait, impossible !", s'exclame Nicolas. Pierrick partage que "ce sont des moments d'une telle intensité et sérénité qu'en faire l'économie n'est pas envisageable". Marithé le dit autrement : "Que je ne sois jamais privée de mes mains !"
Leurs propositions 2024
De terre et d'acier, les volumes sont à l'honneur. Pierrick a posé son regard sur l'Afrique et nous livre des visages graves et épurés. Nicolas, plus facétieux, offre des sculptures de bois, d'acier et se perd en interprétations fantastiques. Marithé a été inspirée par les anneaux des JO 2024. Tous les trois rêvent d'un rendez-vous annuel, d'au moins une semaine, qui serait inscrit au calendrier des festivités d'Évron. "Des artistes et artisans d'art du territoire et d'ailleurs pourraient exposer, connaître et se faire connaître, les plus jeunes oseraient et finiraient ce qu'ils commencent, c'est une épreuve difficile et nécessaire de confronter son travail aux yeux des autres. Prévoir une exposition nous fait entrer dans une contrainte et ce n'est pas rien d'en quelque sorte se mettre à nu." Au cinéma Yves Robert jusqu'au 5 janvier.
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