Mayenne. Un faux vendeur de Thermomix condamné à de la prison ferme pour escroqueries

C'est un professionnel de l'escroquerie, précédemment condamné à six reprises à de petites amendes et à des jours-amendes, qui est jugé le 14 novembre par le tribunal correctionnel de Mayenne. Les juges vont cette fois-ci prononcer une peine de trois années de prison, dont un an avec sursis probatoire de 24 mois à son encontre. Malheureusement, le prévenu va "escroquer" de sa présence le tribunal, puisqu'il vit désormais au Portugal. Il est poursuivi pour 23 faits d'escroquerie, trois faits de filouterie, un vol de chéquier, une conduite sans assurance et une vitesse excessive. Les faits ont débuté dès 2014 et leur ancienneté a découragé les victimes : une seule est présente tandis que quatre autres sont représentées par leurs avocats. Le malhonnête homme a sévi dans les communes de Saint-Christophe-du-Luat, d'Argentré, de Voutré, de Mayenne et du Ribay entre autres, mais aussi dans le sud de la France. Il propose la vente de Thermomix par correspondance, encaisse les victimes et disparaît. Il contracte un prêt Cetelem au nom de sa grand-mère afin d'acheter une voiture. Ainsi, il demande à la vieille femme d'encaisser la somme et de la lui redonner... Bien sûr, il ne rembourse rien. Il achète de l'essence et ne paie pas, va au Buffalo Grill et ne peut régler l'addition, "ayant oublié sa carte bleue à l'hôtel".

58 528 €

L'homme se lance ensuite dans la location de résidences de vacances et disparaît après le premier encaissement, privant ainsi une famille de vacances. Une autre fois, c'est l'hôtel Campanile qui voit son client partir sans payer. Ainsi va la vie de notre Arsène Lupin, qui finit par être rattrapé par la justice et qui reconnaît sans difficulté la presque totalité de ses méfaits. La procureure chiffre l'ensemble des délits commis à la somme de 58 528 €. La magistrate décrit un homme sans moralité, qui vit de ses escroqueries. La défense tente d'atténuer le profil de son client en évoquant une jeunesse difficile, marquée par les conflits familiaux et le manque d'affection. L'avocate rappelle ainsi que le jeune homme s'est retrouvé à la rue. Il vit aujourd'hui au Portugal et y travaille. Rien n'y fera et outre sa condamnation à la prison avec mandat d'arrêt, le tribunal le condamne à indemniser ses victimes.