La semaine dernière, lors de l'Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, j'ai eu la joie de rencontrer des évêques africains pour échanger avec eux sur la mission des prêtres africains en France, ces prêtres dits Fidei Donum, du nom de l'encyclique "Le don de la foi" du Pape Pie XII, publiée le 21 avril 1957. Dans les années 1950, ce texte invitait les évêques des diocèses européens, pourvus en prêtres, à apporter leur aide aux jeunes diocèses d'Afrique. Aujourd'hui, la situation est en quelque sorte inversée : ce sont ces diocèses africains, forts de leurs nombreuses vocations, qui viennent soutenir la mission dans nos paroisses. Ces prêtres manifestent ainsi l'universalité de l'Église. Lors de nos échanges, le cardinal de Kinshasa, Monseigneur Fridolin Ambongo a tenu à exprimer toute sa gratitude pour les missionnaires européens venus apporter l'Évangile au continent africain. Aujourd'hui, c'est pour eux un devoir de prendre soin des Églises européennes, comme on prendrait soin de sa "grand-mère" !
Conscientes de ce qu'elles ont reçu et de leurs liens avec l'Europe, les Églises d'Afrique se mettent à leur tour à notre service ; et c'est heureux !
Cette histoire commune est appelée à continuer à se tisser ici en Mayenne en accompagnant au mieux ces prêtres africains envoyés dans nos paroisses, pour qu'ils y trouvent un véritable lieu de mission et d'épanouissement. La découverte d'un nouveau pays peut être très déstabilisante. Leur présence est un don, mais elle nécessite un accompagnement pour qu'ils se sentent accueillis et trouvent leur place dans nos communautés. Dans cet esprit de reconnaissance et d'entraide, je me rendrai avant Noël dans le diocèse de Katiola en Côte d'Ivoire, accompagné d'Élisabeth Jacob, coordinatrice laïque de l'Espace Missionnaire, et du père Pierre-Marie Perdrix, prêtre référent pour les prêtres Fidei Donum en Mayenne. Nous y préparerons l'arrivée de futurs prêtres en Mayenne et partagerons avec eux notre projet missionnaire. Ce sera aussi l'occasion d'échanger sur ce que notre "vieille Église de Laval" est appelée à transmettre, et sur ce qu'elle est appelée à recevoir de cette "jeune Église de Katiola". Par ces échanges, nous vivrons cette dimension universelle de l'Église.
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