D'emblée, le prévenu a dit qu'il ferait appel. Fort de ses douze condamnations précédentes, le quadragénaire connaît bien la justice et ses acteurs. Cette fois, c'est pour avoir menacé sa conseillère pénitentiaire qu'il comparait mardi 26 novembre devant la magistrate du siège. Il va être condamné à quatre mois de prison, lieu qu'il connaît pour y avoir été incarcéré plusieurs fois pour des violences commises sur ses précédentes compagnes.
Le mis en cause cache son visage sous un masque sanitaire et adopte une attitude offensive, certain qu'il est de son bon droit. Ainsi il admet avoir écrit au greffe de l'administration pénitentiaire pour demander son transfert dans une autre maison d'arrêt. Il est surtout mécontent de l'attitude de sa conseillère qui selon lui est "une balance". Lors de sa précédente sortie de prison, il n'a pas tenu compte d'une interdiction de paraître prononcée contre lui et il a expliqué qu'il ne l'avait jamais reçue. L'homme tient son interlocutrice pénitentiaire comme responsable de son ignorance. Alors, il écrit : "Je vais leur faire des choses qu'ils vont regretter" et ses mots sont interprétés comme une menace. Interrogé par la magistrate, il tempère et déclare qu'il a écrit sous le coup de la colère et que jamais il n'aurait agressé physiquement une autre personne. La conseillère est absente du procès mais représentée par son avocate. Elle a déclaré dans sa déposition que l'ancien détenu "avait un problème avec les femmes". La partie civile rappelle que sa cliente a à cœur de mener à bien sa mission et qu'elle est habituée à recevoir des menaces mais pas aussi virulentes. La victime ne demande aucun dommage et intérêts mais souhaite juste faire respecter sa mission.
L'avocate demande la relaxe
L'avocate de la défense tente une plaidoirie motivée par la jurisprudence. Le prévenu n'a fait qu'une demande de transfert sans penser que cela serait considéré comme une menace. Pour l'avocate il n'y a pas d'intention contraignante et elle demande la relaxe pour son client.
La magistrate suit pourtant les réquisitions du Parquet et précise que les quatre mois de détention ne pourront être aménagés qu'avec l'aval du juge d'application des peines.
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