Les policiers de Laval ont eu une belle frayeur. En intervenant dans un immeuble de Laval après un appel, les forces de l'ordre tombent, dans un couloir étroit, sur un homme enragé, couvert de sang, les yeux révulsés et la bave aux lèvres. Le tee-shirt de l'individu est déchiré et il se précipite sur les policiers, qui n'ont d'autre choix que de le repousser à coups de pied et de bâton télescopique. Ils utilisent même le taser à deux reprises pour l'arrêter, tant il semble ne pas sentir les coups.
"Je voulais rentrer et dormir chez moi, expliquera le prévenu dans le box des accusés au tribunal de Laval, vendredi 22 novembre. Je ne supporte pas que quelqu'un me touche, je ne voulais [pas] qu'ils me passent les menottes."
Un passé violent qui justifie la prise d'alcool pour oublier
L'avocat du prévenu mettra tout en œuvre pour le défendre : témoignages de ses proches, rappel d'une agression violente qu'il aurait subi... "J'ai été violé plus jeune, confesse le forcené qui s'est rebellé devant les policiers avec les larmes qui lui montent aux yeux. Quand je bois de l'alcool, je tape tout avec ces souvenirs qui remontent." L'individu a beaucoup bu, au point de s'en rendre insensible, après que sa petite amie a rompu avec lui pour sortir avec un rival.
"Je vous demande, plaide son avocat, de prendre l'humanité de mon client en compte. L'alcool n'est pas la cause, mais l'effet."
"C'est une bombe à retardement"
Pour autant, le casier judiciaire du prévenu fait mention de huit condamnations. "C'est une bombe à retardement, affirmera ensuite le procureur. C'est un homme condamné à quatre reprises pour des faits en lien avec l'alcool. Il n'a jamais pris le problème de l'alcoolisme à bras-le-corps."
Il requiert huit mois de prison avec un maintien en détention. Le juge suivra partiellement les réquisitions en le condamnant à cinq mois de prison avec maintien en détention.
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