Ce sera donc le passage en force. Le Gouvernement de Michel Barnier, comme sa prédécesseur Elisabeth Borne surnommée par ses adversaires politiques "Madame 49.3", active le fameux article de la Constitution qui permet au gouvernement d'éviter le vote de l'Assemblée nationale pour valider le budget.
Le recours était envisagé depuis quelques jours. Le Rassemblement national n'a eu de cesse de faire miroiter une issue de secours au gouvernement, faisant ainsi grimper les enchères. Le Premier ministre a décidé de contre-attaquer et de ne pas dépendre d'autrui, au risque de la censure : "Chacun doit prendre ses responsabilités et je prends les miennes", a déclaré le locataire de Matignon dans l'Hémicycle. Sans surprise, c'est sur le texte de financement du budget de la Sécurité sociale que les désaccords sont profonds et ce, malgré les concessions du gouvernement faites au parti à la flamme.
Le RN et le NFP ont les moyens de censurer le Gouvernement
La France insoumise, à gauche de l'hémicycle a d'ores et déjà annoncé le dépôt d'une motion de censure, suivi par les autres formations de gauche. "Face à ce énième déni de démocratie, nous censurerons le gouvernement", a annoncé la députée LFI, Mathilde Panot. Le Rassemblement national, par la voix de son président Jordan Bardella, votera la censure. "Il n'y a pas d'issue pour un gouvernement qui renoue avec le fil du macronisme, qui refuse de prendre en compte l'urgence sociale de la fin du mois et qui ignore la nécessité de relancer la croissance".
"L'intérêt général ou le chaos", a réagi le député Les républicains Laurent Wauquiez.
Entre le Nouveau front populaire et le RN, il y a le nombre suffisant de députés pour censurer le Gouvernement (303 députés contre 288). Verdict mercredi 4 décembre.
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