Dans la nuit du 7 mars 2024, ils sont pris en chasse par une patrouille de gendarmerie. La course-poursuite va durer pendant 75 km à la vitesse de 140 km/h sur des petites routes de campagne.
Lorsque les gendarmes les arrêtent, ils découvrent dans le camion Boxer l'outillage dérobé, ainsi qu'une carte bancaire provenant d'un entrepôt visité la veille. À cela s'ajoutent des cagoules, des gants, des baskets, un pied de biche et un coupe-boulons. Ces éléments interrogent les enquêteurs, car la veille, le 6 mars, cinq magasins ont été cambriolés et un véhicule identique, avec à son bord trois hommes cagoulés. Une scène qui a été filmée. Les gendarmes vont par ailleurs découvrir les rouleaux de scotch ayant permis de masquer les plaques minéralogiques du véhicule.
Déjà plusieurs condamnations
Les trois prévenus sont âgés de 22, 23 et 25 ans. Outre les poursuites pour vols, le premier conduisait sans permis et le troisième, propriétaire d'une Peugeot, est aussi poursuivi pour défaut d'assurance et pour avoir masqué son numéro d'immatriculation. Ils se disent cousins et, bien que très agités sur leurs bancs, ne semblent pas impressionnés par le tribunal. L'un d'entre eux dira qu'il n'a pas de temps à perdre avant d'avouer qu'il aurait aimé exercer la profession de juge.
Le conducteur reconnaît les deux vols du 7 mars, tandis que les deux autres n'en avouent qu'un seul, mais les trois mis en cause nient leur participation aux cinq cambriolages de la nuit du 6 mars. L'un d'entre eux dit que sans trace d'ADN, il est impossible de prouver leur culpabilité. Le prévenu va ajouter que le camion a dû être utilisé par une autre équipe sans qu'eux-mêmes en aient connaissance et que cela explique les éléments retrouvés et oubliés dans le véhicule. Les trois hommes ne travaillent pas ou peu : juste un peu de ferraille pour l'un d'entre eux. Ils vivent avec leurs parents dans une caravane, ou un mobile home pour le troisième qui vient de trouver une compagne. Les deux premiers ont chacun trois condamnations, alors que le troisième en a quatre. Dans ses réquisitions, le Parquet remarque qu'aucun mot n'a été prononcé à l'égard des victimes. Pour la magistrate, les trois prévenus sont coupables des sept vols avec effraction, car les objets retrouvés dans le camion en attestent. Les avocats de la défense, ne pouvant contester les faits du flagrant délit, se concentrent sur ceux de la nuit précédente et affirment qu'aucune preuve matérielle n'existe. Le tribunal ira en ce sens en ne retenant pas de délit pour la nuit du 6 mars. Pour le reste, deux d'entre eux sont condamnés à douze mois de prison avec un sursis probatoire de 24 mois. Le troisième devra purger huit mois de prison et n'aura d'aménagement qu'avec l'accord du juge d'application des peines.
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