Le mardi 5 novembre, les policiers sont appelés avenue Chanzy à Laval pour une suspicion de trafic de stupéfiants. Une voiture avec le suspect à son bord est garée, moteur allumé, à proximité du lycée. Les policiers procèdent à un contrôle et l'individu se "recroqueville" dans l'habitacle avant d'en sortir. Lors de la palpation et du contrôle, les autorités trouvent 35 grammes de cannabis et une liasse de billets 290 euros. La justice l'a placé en détention le temps d'être jugé sous le régime de la comparution immédiate.
Une situation familiale compliquée
Devant le tribunal de Laval, vendredi 13 décembre, le prévenu admet consommer du cannabis en raison d'une situation familiale compliquée, marquée par un fils autiste et un frère incarcéré, mais réfute toute implication dans un trafic. Cependant, lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont découvert plusieurs morceaux de résine ainsi qu'une balance de précision avec "des résidus de cannabis". "Il s'agit de morceaux partiellement rognés par l'usage, ce n'est pas ça qu'on vend", affirme l'avocat du prévenu.
"Vous déduisez des faits basés sur des rumeurs"
La défense estime que ces éléments sont insuffisants pour affirmer que le père de famille de deux enfants est coupable. "Vous vous basez sur des rumeurs. Et si on remplaçait le cannabis par une cigarette ? Par du whisky ? C'est une question de législature ! Tout le monde a besoin de se détendre le soir", défend l'avocat du détenu. Ce dernier d'ailleurs s'indigne de la dénonciation qui a conduit à l'arrestation de son client. En effet, la rumeur publique a indiqué aux policiers "la présence d'un homme de couleur noire" aux abords du lycée. L'avocat condamne le préjugé : "Ce n'est pas parce qu'une personne de couleur noire attend dans sa voiture qu'elle est nécessairement impliquée dans un trafic de stupéfiants."
L'individu est reconnu coupable
Malgré ses dénégations, pour le président du tribunal tous les éléments concordent : présence de la balance, la liasse de billets en petites coupures et un refus de donner le code de son téléphone aux enquêteurs. Le tribunal a condamné l'homme à six mois de prison ferme. En récidive et sous le coup d'un sursis, le juge ajoute quatre mois supplémentaires à la peine. L'individu sera donc incarcéré 10 mois.
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