Bazougers. À la découverte du plus grand musée de France

À l'initiative de la fondation La Sauvegarde de l'art français, deux classes de seconde professionnelle du campus Orion d'Évron ont été sélectionnées pour participer à un concours organisé en partenariat avec la région des Pays de la Loire, visant à la restauration d'un patrimoine local. Une dotation de 10 000 € sera accordée pour cette restauration.

Transmettre le goût pour les trésors patrimoniaux

" Ce programme pédagogique vise à transmettre aux jeunes le goût pour les trésors patrimoniaux qui les entourent, tout en renforçant l'enseignement de l'histoire de l'art", explique Charlotte Tessier, chargée de projet à La Sauvegarde. Les 25 élèves répartis en cinq groupes vont découvrir les œuvres présélectionnées par les conservateurs et les membres de La Sauvegarde, dont une pompe à incendie à bras datant de 1904 appartenant à la commune de Bazougers.

Les autres œuvres sélectionnées sont deux tableaux religieux, un retable et une chaire de prêche. "Cette pompe, a rappelé le maire Jérôme Landelle aux lycéens lors de leur visite le vendredi 13 décembre, a été acquise en 1904 pour la somme de 835 F de l'époque, à la suite de nombreux incendies survenus dans la commune. Elle a été fabriquée à Paris et est arrivée en train à la gare d'Arquenay."

Les hommes du feu devaient se relayer toutes les deux minutes

Il existe cinq pompes répertoriées en Mayenne, mais celle-ci est la seule complète avec ses tuyaux, ses seaux en tissus et ses filtres en osier. "L'avantage de cet objet, qui ne fait pas partie du patrimoine religieux, est d'être complet et de se trouver dans une commune qui porte de l'intérêt à son histoire", expliquait Joël Poujade, conservateur, membre de la société d'archéologie de la Mayenne qui a participé à la sélection des œuvres choisies.

" À cette époque, les pompiers, qui doivent leur nom à ces pompes, devaient à la force des bras envoyer l'eau, qui avait été déversée dans une cuve, dans les tuyaux pour tenter d'éteindre l'incendie. Cet effort était tellement physique qu'ils devaient se relayer toutes les deux minutes", explique encore le conservateur.

Au mois de mai, les lycéens devront défendre leur œuvre lors d'un concours d'éloquence en présence de tous les partenaires du programme. C'est un jury composé de lycéens qui désignera la pièce à restaurer.