Le tribunal de Laval a voulu faire un exemple vendredi 10 janvier en condamnant à des peines de 15 mois de prison ferme (à domicile sous surveillance électronique) deux jeunes hommes de 19 et 22 ans pour transport et détention d'héroïne.
204g d'héroïne pour plus de 8 000 euros de gains
Venus d'Orléans, les deux hommes ont été interpellés peu avant une heure du matin lundi 6 janvier alors qu'ils roulaient à vive allure en doublant une voiture de police à Saint-Berthevin. À l'arrière du véhicule, les policiers tombent sur deux pochons de 102g d'héroïne qui se vend, selon la procureure de la République, à 40 euros le gramme, soit une somme rondelette de plus de 8 000 euros. À l'intérieur du véhicule, un portable qui n'appartient à aucun des protagonistes. La voiture est un véhicule de location. "Je n'étais pas au courant qu'il y avait du stupéfiant. Je n'ai rien à voir avec ça... Ma destination c'était Rennes", s'exclame le jeune conducteur de 19 ans. Les deux hommes prétendent qu'un troisième larron était dans le véhicule et que la drogue devait sûrement lui appartenir : la personne qui leur a prêté la voiture leur a demandé de déposer l'individu à Laval. La procureure de la République ne croit pas à cette thèse : la voiture est sortie à Laval pour emprunter la route de Loiron et éviter le péage de la Gravelle, là où se postent de notoriété publique les douaniers. "C'est pour payer moins cher, se défendra le passager face aux assauts du parquet. Je dormais dans la voiture. C'était la première fois que je voyais ces pochons en garde à vue. Je travaille, je n'ai pas besoin de ça pour vivre."
La relaxe demandée
"Ces explications sont peu convaincantes à mon sens, attaque la procureure de la République. Les faits font largement écho à des méthodes de trafiquants de stupéfiants." Pour les avocats de la défense, la relaxe est demandée car le ministère public n'apporte pas de preuves. "Le ministère public est tenu par la loi d'apporter des réponses. Ce que vous avez est très clairement insuffisant."
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