Le tribunal correctionnel de Laval a prononcé une peine de dix mois de prison "aménagée" à l'encontre d'un homme qui s'est montré violent envers sa compagne et les policiers venus l'interpeller, jeudi 9 janvier. L'homme s'en tire à bon compte, puisque le procureur avait requis un an avec maintien en détention, ce qui aurait entraîné des difficultés administratives pour que le mis en cause puisse demeurer en France. L'homme, âgé de 25 ans, est en effet arrivé de Bangui en Centrafrique. Il est désormais père d'une petite fille de deux ans.
Il crache au visage des policiers
Le 16 août 2024, les policiers ont été appelés par le gardien du cimetière de Vaufleury, auprès de qui une jeune femme s'était réfugiée après avoir subi la violence de son compagnon.
A l'arrivée des forces de l'ordre, le jeune homme est très énervé. Il ôte son polo pour montrer sa musculature. Les fonctionnaires de police décident de l'interpeller. Ils tentent de lui passer les menottes, lui montrent un pistolet électrique sans s'en servir. Le prévenu ne se laisse pas faire, crache au visage de l'un des policiers, plaque son front contre son visage et profère des propos racistes et dégradants.
La femme retirera pourtant sa plainte et le prévenu contestera l'avoir saisie par le cou, malgré des traces remarquées par l'un des policiers. Le mis en cause est incarcéré depuis un mois et demi, car il n'a pas respecté son contrôle judiciaire. Il reconnaît l'outrage et la rébellion à l'encontre des forces de l'ordre et admet "un geste regrettable commis dans une situation de tension".
"Un geste regrettable commis dans une situation de tension"
La présidente énumère les neuf condamnations précédentes de son casier judiciaire : violence, outrage, vols, menaces, fourniture de faux papiers... et ne peut que remarquer la récidive de faits de violence et rébellion : "Vous avez la volonté de vous moquer des gens." Le jeune homme dit se soigner en faisant de la méditation, ce qui laisse la magistrate un peu sceptique sur les évolutions espérées. Les policiers se sont portés partie civile et l'un d'eux a dû subir des examens préventifs suite au crachat reçu dans l'œil. Le parquet regrette que les mots prononcés et les écrits fournis par le mis en cause ne soient pas sincères. Le magistrat constate une incapacité à comprendre les choses, surtout avec déjà neuf condamnations derrière lui. La défense conteste la rébellion et demande la relaxe.
Outre la peine de prison avec sursis, le tribunal prononce une obligation de soins et de travail, une interdiction de paraître au domicile de la compagne ainsi que des indemnisations pour les policiers.
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