Château-Gontier. Frustrés, ces parents harcèlent leur fils et sa compagne

Le couple de prévenus ne sera condamné qu'à des amendes. Les deux parents n'ont pas supporté le départ de leur fils avec une jeune femme qu'ils n'apprécient guère.

"Morue ! Sorcière !"

Le père a pris l'habitude de se poster devant l'appartement des deux jeunes gens et il attend, il sonne à la porte ou appelle son fils. Une autre fois, il les suit quand ils sortent de leur foyer, il interroge les tiers qui connaissent sa jeune "belle fille" et poursuit la mère de cette dernière en la harcelant de questions et d'insultes : "morue, sorcière !"

La prévenue cherche elle aussi à rencontrer la jeune compagne de son fils. Tout comme son mari, elle pense que cette relation va les "emmener vers une catastrophe".

Les choses vont s'envenimer encore un peu plus quand la mère du garçon s'en prend physiquement à la jeune compagne. Selon cette dernière, la quinquagénaire l'a saisie au cou et plaquée contre un mur. La jeune fille ira porter plainte et le médecin lui octroiera cinq jours d'ITT, non seulement pour violences physiques, mais aussi pour violences verbales, car la victime est fragile et a déjà connu des périodes de dépression nerveuse.

La mère raconte avoir glissé sur le trottoir

A la différence de son mari, la mère se retrouve ainsi poursuivie pour des violences en sus du délit de harcèlement. Elle conteste ces faits, expliquant qu'elle a glissé sur le trottoir et qu'elle voulait empêcher son mari de s'énerver après les propos agressifs de la jeune femme, le traitant de "fainéant assis derrière son volant". Si la mère ne possède que deux condamnations sur son casier, le passé judiciaire du sexagénaire est plus surprenant : quatorze mentions ! La défense, bien que trouvant les peines requises "adaptées", demande la relaxe pour ses clients. Pour l'avocate les faits n'étaient pas dirigés à l'encontre de la jeune femme, mais avaient tout simplement pour but de communiquer avec leur fils. Le mari est condamné à une amende de 600 euros pour harcèlement et sa femme à 300 euros pour le même délit, plus 100 euros pour les faits de violence.