La démission soudaine des coprésidents, le 19 décembre, suivie par une partie du conseil d'administration, avait semé le trouble dans la plus grosse section sportive de l'ES Bonchamp, un quart des sportifs licenciés sur la commune. Décision motivée par "l'abandon du projet de terrain synthétique, prévu avant la fin du mandat municipal". Des propos nuancés ensuite par le maire Gwénaël Poisson, évoquant un report en raison de la situation financière, et non un abandon. L'AG exceptionnelle du 27 janvier pour remplacer tous les démissionnaires a donc été une opportunité saisie par la municipalité pour expliquer la situation.
Aller chercher une subvention
Avec l'assemblée d'une centaine de personnes, les échanges ont duré, le maire rappelant les impératifs de travaux pour la commune dans d'autres domaines qui repoussent le projet de terrain, reconnaissant même qu'il "serait compliqué pour la commune de le porter seule". Il a été question de Laval-Agglo, possédant un terrain synthétique de hockey à Bonchamp, l'adjoint indiquant qu'il "retournerait argumenter pour une subvention à la création d'un terrain synthétique football". Rappelons que l'ESB est le seul club mayennais de Régional 1 à ne pas en disposer. Et le contexte météorologique était très à propos, les matchs du week-end n'ayant pu se tenir. Durant l'échange, plusieurs licenciés ont évoqué les prochaines élections municipales, qui risquent de retarder encore le projet. Le maire n'a pas nié, ajoutant que "la municipalité peut changer, ce n'est pas ça qui apportera des recettes. S'il suffisait de démissionner pour avoir la subvention, je l'aurais fait."
En fin de réunion, les nouveaux coprésidents, Willy Huchedé et Simon Onfray, ont acté la situation et surtout indiqué leur volonté d'apaisement au sein du club et envers la municipalité, tout en explorant des pistes d'amélioration en attendant l'hypothétique terrain : "Etre prioritaire sur le synthétique de Louverné pour l'équipe de R1 et sur le terrain de hockey de Galbé pour les entraînements jeunes." L'autre tâche, pour les deux hommes, sera de se trouver un ou des successeurs, leur "mission n'étant qu'un intérim jusqu'à juin".
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