Des bonnes nouvelles, Vincent Delanoë en a. Mais impossible de se réjouir pour le Directeur général des services (DGS) de la Communauté de communes du Bocage mayennais (CCBM). Lors du conseil communautaire du mercredi 5 mars, il a eu la difficile mission de présenter le budget prévisionnel 2025 de l'intercommunalité, inférieur de 530 000€ au précédent.
"La situation appelle à des mesures correctives"
La CCBM projette cette année 32,65 millions d'euros (M€) de dépenses cette année, contre 33,18M€ en 2024. "Si la situation est gérable sur une année grâce aux excédents antérieurs, elle ne le sera plus à l'horizon des exercices suivants, a déclaré Vincent Delanoë. Il faut faire des économies là où cela est possible, certes, mais il faut surtout repenser les modes de financement des compétences et services communautaires."
Le DGS a souligné que la belle capacité d'autofinancement de la collectivité, chiffrée à 2,3M€, était "en trompe-l'œil". Sur 2024, le "compte chèques" de la CCBM a pris 108 703€ contre 678 307€ en 2023. "C'est le signe que la situation de la collectivité se tend et appelle des mesures correctives. À défaut de quoi, elle ne pourra pas garantir la pérennité de ses services et financer ses investissements courants sans recours à l'emprunt."
Progression de 1,7% des bases, dotations stagnantes
Vincent Delanoë a noté une progression de 1,7% de l'indice des prix à la consommation alors que "la tendance est plutôt à la stabilité pour les dotations de l'État". Alors, la CCBM serre la ceinture. "Sur le plan du service, toutes les dépenses sont resserrées. Pour le budget propreté, les excédents permettent d'envisager sereinement le défi du passage coûteux à la redevance incitative. Mais le changement d'un four à l'usine de valorisation de Pontmain devrait entraîner une baisse des recettes."
Côté santé aussi, la com'com est en difficulté. "Des locaux non loués à Fougerolles-du-Plessis, Montaudin, Oisseau et Gorron (même si la situation se règle pour ce dernier) ont des répercussions." Et sur le volet des zones d'activités, elle fait face à une augmentation importante des coûts de viabilisation (voirie, réseaux...) et des normes environnementales.
"Ce n'est pas un budget simple, mais des investissements vont nous créer des économies à l'avenir", a tempéré le président Bruno Lestas. Il a mis en avant la rénovation des salles de sport de Gorron et Saint-Mars-sur-la-Futaie. Le passage à la redevance incitative doit aussi réduire drastiquement les dépenses propreté en réduisant la production des déchets sur le territoire.
Les élus se sont aussi accordés pour revoir les compétences de l'intercommunalité. Le choix de celles-ci date d'il y a vingt ans.
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