Les conditions du Pass Culture ont été modifiées samedi 1er mars, suite à un décret signé par le Premier ministre François Bayrou et Rachida Dati. À Laval, la librairie M'Lire déplore cette mesure.
Le Pass Culture visant à "démocratiser l'accès à la culture pour les jeunes", a été revu à la baisse. Auparavant, les montants étaient répartis comme suit : 20 € pour les 15 ans, 30 € pour les 16 et 17 ans, et 300 € pour les 18 ans. Depuis la réforme, les jeunes de moins de 17 ans ne bénéficient plus de crédits. Quant aux 17 ans, ils reçoivent désormais 50 €, tandis que les 18 ans voient leur crédit réduit à 150 €.
"La culture n'est pas considérée"
La librairie indépendante M'Lire, située dans le centre-ville, déplore cette mesure. "Je n'en pense pas du bien. Quand on met quelque chose de positif en place, ce n'est pas pour l'enlever du jour au lendemain. S'il y avait des coupes budgétaires à faire, il y avait d'autres endroits", regrette Simon Roguet, responsable de la librairie. Tous les secteurs de la culture sont touchés par cette mesure. "L'accès à la culture est mis en péril. De quelque chose qui se voulait ouvert à tous, on va encore une fois le donner qu'à ceux qui ont les moyens de se le payer", déplore le gérant. Simon Roguet compare cette mesure à la situation culturelle de la région. "C'est ce qu'il s'est passé dans notre région avec la politique de Morançais. En temps de crise, la culture n'est pas considérée".
Un succès chez les jeunes
La boutique avait vu son nombre de jeunes clients exploser. "Ce public, qui venait très peu, a poussé les portes de notre librairie". Certains livres étaient plus sollicités par les jeunes tels que la romance, les mangas, la littérature ado et le développement personnel. "On fait un trait sur les activités culturelles des jeunes. On ne peut pas se plaindre d'avoir des jeunes qui lisent de moins en moins et pour qui c'est compliqué au niveau de l'orthographe et de l'écriture", affirme le gérant. "Ma fille entre au collège l'année prochaine, c'est dommage, ça permettait de donner accès à la culture", déplore Sarah, maman d'une future collégienne.
La culture menacée
Pour le libraire, une inquiétude s'ajoute à la morosité globale. "Il y aura un impact sur notre activité économique. Si les librairies vont mal, les éditions vont mal, si les cinémas vont mal, les producteurs vont mal. Ils mettent en péril toutes les personnes qui travaillent dans la culture".
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