Edito. Faut-il craindre la Russie ?

Depuis le 22 mars 2022 où Vladimir Poutine lançait ses chars à l'assaut de l'Ukraine, l'opinion des dirigeants européens a bien changé à son égard. Nos élites, dirigeants politiques et économiques voyaient l'immense Russie comme un territoire ayant définitivement tourné le dos à l'expansionnisme.

Tous imaginaient Vladimir Poutine converti au doux commerce. Tous pensaient qu'il s'occuperait de l'intérêt de son peuple sans volonté de restaurer l'empire Russe. Ils se sont trompés. Nous nous sommes trompés car la presse, très majoritairement, voyait en Vladimir Poutine un personnage fréquentable, quasiment converti à la démocratie !

Poutine veut mettre la main sur l'Ukraine

Trois ans de guerre acharnée plus tard, force est de constater que la détermination du président russe est totale. Il veut mettre la main sur l'Ukraine et il le fera s'il n'en est pas empêché. Peu importe le nombre de morts russes, peu importe le coût pour son pays, il est déterminé. Même si l'armée russe a eu des débuts difficiles en Ukraine, elle a appris sur le terrain et redevient redoutable. Rappelons-nous de la pauvre Finlande en 1939 qui a su résister de façon surprenante et admirable avant de s'épuiser face au rouleau compresseur soviétique, nous y sommes !

Réarmer l'Europe et se méfier de Poutine

Certains observateurs sont prêts à lâcher l'Ukraine pour retrouver une paix immédiate, retrouver le confort du gaz et du pétrole pas cher. Ils soulignent que la Russie ne dispose pas d'un produit intérieur (PIB) brut énorme. Certes, mais il progresse malgré tout et Vladimir Poutine a mis son pays en économie de guerre.

La Russie dispose de réserves minières considérables et reste fréquentable par de nombreux pays qui lui ont permis de contourner les sanctions européennes et américaines. Puisque l'on parle de l'Amérique, parlons aussi de Donald Trump qui prend Poutine au sérieux et qui espère renouer avec l'immense Russie pour le business. Avant de se tourner vers son vrai rival, la Chine.

Alors, faut-il réarmer l'Europe et se méfier de Poutine ? Oui, mille fois oui ! Il ne faut pas céder à la facilité et renouer avec un vieil adage : "si tu veux la paix, prépare la guerre".