Les accusés avaient profité de la crédulité de la victime
Les meurtriers de Mettmann jugés lundi
Dans la nuit du 8 au 9 novembre 2010, Pascal Gaudin, “le prince de Mettmann” était tué. Ses trois agresseurs, qu'il connaissait, comparaîtront à partir de lundi 24 septembre au tribunal de Laval.
Pascal Gaudin connaissait ses agresseurs. C'est pour cela qu'il leur a ouvert la porte, dans la nuit du 8 au 9 novembre 2010, sans se douter qu'une heure plus tard, il serait mort. A partir de lundi 24 septembre, les trois accusés plus que présumés seront jugés à Laval. Rafaël, Jérémy (âgés de 21 à 22 ans) l'avaient violenté jusqu'à le laisser sans vie, dans l'espoir d'obtenir son code de carte bleue. L'amie de l'un d'eux, Vanessa, les avait ensuite aidé à maquiller les preuves et receller les biens volés chez la victime. Pascal Gaudin, surnommé "le prince" dans son quartier de Mettmann, à Murat (Laval) avait gagné la somme de 160 000 euros lors du procès contre un hôpital quelque temps auparavant. C'est cet argent que les accusés étaient venus dérober, peu importe les moyens employés. La police les avaient tous interpellé rapidement.
Les faits de "torture et barbarie ayant entraîné la mort" ont été re qualifiés en "tentative d'extorsion avec arme et vol avec violence ayant entraîné la mort". Si la torture n'a pas pu être prouvée lors de l'instruction (en plus d'avoir reçu des coups fatals à la tête, au thorax et dans le dos, les enquêteurs ont suspecté les agresseurs d'avoir approché le visage de la victime des plaques chauffantes dans la cuisine, dans le but de le faire parler), les faits n'en restent pas moins « abominables et effroyables », selon l'avocat de la partie civile Bernard Bouliou. L'homme de loi ne sait pas encore exactement comment il va plaider, et attend de voir quel sera le cheval de bataille enfourché par son contradicteur lors du procès. « On va nous dépeindre les deux co-accusés et leur complice (jugée pour complicité et recel) comme des pauvres enfants qui n'ont pas été cadrés pendant leur enfance. Je ne tolérerai pas que cette excuse efface tout », indique le défendeur. Côté accusés, on ne cherche pas à minimiser les faits. « Nous allons devoir déterminer qui est à l'origine de cette visite macabre, confie Mathilde Livenais, qui défend l'un des deux garçons. L'issue fatale n'était pas préméditée, tout a dérapé. Mon client s'est laissé entraîner par l'autre accusé. Je ne rejette pas toute la faute sur lui, mais je soulignerai l'influence négative qu'il a eu sur mon client, peu connu des services de justice. Les accusés seront condamnés. Mais il faut trouver une juste peine. » A Murat, et surtout au Belvédère, bar dans lequel Pascal avait ses habitudes, on pense toujours à lui. « C'était un homme sans histoire. Un peu caractériel parfois, mais toujours prêt à aider. C'était notre vedette », se souviennent ses proches.
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