Après sa mort, Antoine d’Anthac fait réunir les comédiens, Sabine Azéma, Pierre Arditi, Mathieu Amalric, Anne Consigny, etc., qui ont joué ses pièces. Il a voulu les réunir une dernière fois pour une mission : visionner la captation d’une de ses pièces, Eurydice, par une jeune troupe de comédiens.
Quelle jeunesse ! À plus de 90 ans, Alain Resnais a conservé intacts son plaisir de jouer avec les mots et les images, sa joie juvénile de diriger les comédiens qu’il aime et qu’il admire, son amour du beau texte (Eurydice et Cher Antoine ou l’amour raté, de Jean Anouilh). Dans ce film à nul autre pareil, le cinéaste rend un hommage magnifique au théâtre, au cinéma, aux comédiens, et, surtout, aux mots. Avec un superbe jeu de miroir, il mêle passé et présent, cinéma (avec des images très contemporaines de la troupe de la Colombe tournées par Bruno Podalydès) et théâtre (avec tous ses artifices), jeunes comédiens et comédiens confirmés, le tout avec un bonheur évident de filmer. Ses acteurs fétiches, qui ont joué dans la plupart de ses films, se retrouvent devant sa caméra, heureux de jouer pour lui, de reprendre en miroir les mêmes mots. C’est très brillant, voire jouissif... à la condition de pouvoir entrer dans ce film étrange et envoûtant. Sinon, cela risque d’être ennuyeux.
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