Jeudi 19 mai, 500 personnes ont manifesté à Laval contre la loi travail à Laval. Le cortège a défilé dans les rues lavalloises, avant de s'arrêter à la préfecture. Une quinzaine de jeunes du mouvement de l'Avalanche populaire, collectif d'étudiant et de lycéen, ont décidé de s'installer sur le parking, devant la préfecture, pour continuer la manifestation.
La tension est alors montée d'un cran entre policiers et manifestants, qui ont refusé d'arrêter leur sit in. Ils ont été arrosés avec la lance à incendie, avant que les policiers n'utilisent le gaz lacrymogène. Les forces de l'ordre ont ensuite interpellé deux hommes, un mineur de 16 ans et un majeur de 20 ans. Placés en garde à vue et libérés vers 0h, ils comparaîtront prochainement devant le tribunal pour rébellion, entrave à la circulation et participation à un attroupement après sommation.
« Nous sommes restés devant la préfecture pour parler. Après la manifestation totalement pacifique, le préfet, Frédéric Veaux, a décidé d'agir. Un puissant jet d'eau a été envoyé sur les lycéens, tandis qu'un policier gazait les jeunes avec son spray. Un camarade a craché du sang, dû à une mauvaise réaction au gaz », indique l'une des membres de l'Avalanche populaire. Pour les jeunes, c'est « une véritable agression policière. C'est une attaque à notre mouvement, notre combat ».
De son côté, le commissariat de police rappelle que le sit in devant la préfecture n'entrait pas « dans le cadre de la manifestation déclarée par les syndicats, qui devait se terminer à 12h30 ». Vers 14h, la police a ainsi lancé un appel « à la dislocation » du rassemblement. Trois sommations ont ainsi été prononcées pour que les manifestants se dispersent. « Au bout de la deuxième sommation, la force publique peut intervenir car il s'agit d'un délit d'attroupement », explique le responsable de brigade de sûreté urbaine, le commandant François Legrand.
Pour la FSU 53, l'un des syndicats organisateurs de la manifestation, rien ne justifiait « le recours à des méthodes aussi brutales contre ce groupe de jeunes ». Le syndicat condamne « fermement le choix de la brutalité policière lorsqu’elle est, comme le 19 mai, totalement inappropriée ».
En réaction, un rassemblement de l'Avalanche populaire est organisé samedi 21 mai à 11h, devant la préfecture, pour dénoncer « les méthodes du nouveau préfet, Frédéric Veaux. Nous ne visons pas directement les policiers, mais bien le donneur d'ordre : nous refusons de rentrer dans le cercle vicieux de la violence ».
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