Laval. Jean-Marc Collet, membre du bureau des Restos du cœur

● Pourquoi ce pessimisme autour des Restos du cœur ?
Les temps sont durs. L'an dernier, à cette époque de l'année, nos rayons étaient pleins. Au rythme actuel, nous ne parviendrons pas à tenir jusqu'à la fin mars. En 2010, nous avions 714 bénéficiaires sur Laval, contre 962 personnes à ce jour. Cela représente 402 familles dont 164 personnes seules. A cette même date, nous avions servi l'an dernier 3 590 repas contre 4 700 à ce jour.

● Comment expliquez-vous cette situation ?
Nous avons de plus en plus de personnes accueillies, mais nous avons aussi et surtout enregistré une baisse de près de cinq tonnes au niveau de la collecte de mars 2011.

● Que comptez-vous faire ?
Nous allons aller à la rencontre des responsables des grandes surfaces que nous sollicitons déjà beaucoup. Nous allons aussi faire appel à la générosité des Mayennais qui peuvent nous apporter des denrées alimentaires, des produits frais et nous verser des dons.

● Qui sont les bénéficiaires des Restos du cœur ?
Beaucoup des retraités qui ont de petites retraites, des femmes seules qui ont des enfants à charge, mais aussi des jeunes qui sont au chômage. Nous avons de jeunes couples avec quatre enfants. Nous avons toujours une population importante de Guinéennes, mais aussi des gens des Pays de l'Est qui nous sont envoyés par Terre d'Asile, ce qui n'est pas sans poser des difficultés au niveau de la compréhension.

● Avez-vous un message à faire passer ?
Oui, nous recherchons des personnes qui accepteraient de nous donner un peu de leur temps pour des tâches diverses et variées telles la conduite, l'animation, les travaux administratifs, la distribution alimentaire ou l'accompagnement et le soutien moral. A ce jour, nous comptons en Mayenne 274 bénévoles dont 91 sur le centre de Laval.

Propos recueillis par
Jacques Férandin

Pratique : les Restos du cœur, 44 rue Henri Batard à Laval (02 43 01 46 41).