Grande surprise pour Catherine Dobrovolny. Mercredi 28 septembre, un coup de téléphone de la mairie lui annonce que le conseil municipal a décidé de ne pas lui louer le fonds de commerce de la boulangerie épicerie, comme cela était prévu depuis le mois de juin. A la fois en colère et très déçue, elle ne comprend pas ce revirement, à une semaine de la signature du bail.
D'après vous, qu'est-ce-qui explique cette décision ?
Je ne sais pas. Il paraît que les conseillers n'ont plus confiance en nous. Que les différents courriers pour retarder l'ouverture de la boutique n'ont pas plu.
Quels courriers ?
Quand nous avons demandé les numéros de siret, c'était fin juillet, début du mois d'août. Cela a demandé du temps, c'était les congés. Mais aussi, il fallait que notre futur boulanger qui vient de près de Perpignan puisse s'organiser, il ne pouvait être là que le 1er décembre. Aussi nous avons proposé plusieurs solutions au conseil : que l'ouverture ne se fasse que le 1er décembre ou qu'en attendant la venue du boulanger, on ouvre soit sans pain, soit avec un dépôt de pain mais temporaire.
Avez-vous investi dans la boutique ?
Oh que oui, presque 5 000 € car les banques refusaient de nous suivre, étant donné que ce magasin a fait l'objet de plusieurs capotages dans les années précédentes. Nous avons pris sur notre argent personnel. Si nous voulions être suivis par les banques, elles exigeaient qu'on hypothèque notre maison, pas question pour nous de prendre ce risque.
Comment voyez-vous la suite ?
Pour le moment, nous sommes complètement abasourdis, on a à la cave plus de 3 500 € de denrées. Certains produits ont une date de péremption. Dans l'immédiat, je dois annuler les assurances que j'ai contractées depuis le début du mois d'août pour que le magasin soit couvert, sinon je ne pouvais pas avoir la clé. Je dois annuler les commandes de farine, de gaz, car nous devions être dépositaires. C'est une catastrophe financière et un gros préjudice moral, je vous assure. Sans compter que j'ai dû annuler la venue du boulanger dont l'épouse avait donné sa démission pour suivre son mari. Ils ont mis leur maison en location. Vous imaginez jusqu'où ça va tout ça ?
Qu'allez-vous faire maintenant ?
Je vais porter plainte pour préjudice financier et moral, car ce sont deux emplois à temps partiel qui ne se feront pas, sans compter le mien : celui du boulanger et celui de mon compagnon.
La mairie ne souhaite pas polémiquer. Elle se donne le temps de la réflexion afin de voir ce qu'il est possible de faire avec ce commerce, poursuivre ou arrêter les demandes de candidatures. Tout reste en suspens pour le moment.
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