L'intitulé de la table ronde de vendredi est “Etre éleveurs en Mayenne à l'horizon 2020, à quel prix ?”. Comment répondez-vous à cette question ?
Je connais le courage des paysans mayennais ; leur capacité de solidarité et d’action. C’est valable aujourd’hui et pour 2020. Quant au prix, il n’y a pas une solution mais une palette de solutions, du Made in France reconnu et utilisé dans la restauration collective, jusqu’à l’étiquetage obligatoire en matière de plats transformés, en passant par la construction du prix au sein des filières… tout ceci contribue au revenu des agriculteurs.
Certains agriculteurs disent s'en sortir mieux en travaillant sur la proximité, les circuits cours. Est-ce là une voie d'avenir pour l'agriculture ?
Bien sûr, les circuits courts sont une solution, pas LA solution mais une solution. Tout ce qui contribue à donner et redonner un revenu et une valeur ajoutée à l’agriculteur va dans le bon sens. Dans mon livre L’agriculture est en danger : ce qu’il faut faire, qui vient de sortir, j’indique qu’il est temps de reconnaître une agriculture diversifiée sans opposer les circuits courts aux circuits longs, les labels à l’agriculture conventionnelle, le bio à d’autres formes d’agriculture.
Les producteurs de lait ont manifesté leur désarroi cet été face à la politique des prix. Les industriels et coopératives ont-ils joué le jeu ? Et quelles sont les perspectives de cette filière ?
Je salue la FDSEA 53 et son président Philippe Jehan, qui ont mené une action remarquable pour faire bouger Lactalis. Les producteurs de lait ne peuvent être la variable d’ajustement des grands groupes. Les comportements des opérateurs sont divers : certains nouent des partenariats constructifs avec des agriculteurs créateurs de valeur ajoutée et s’appuyant sur une contractualisation plutôt payante.
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