Dans le box des accusés, son attitude est plus que nonchalante. « Un comportement totalement déplacé », relève même le substitut du procureur Franck Burstert lors de ses réquisitions. Le prévenu, âgé de 22 ans, s'anime juste lorsqu'il apprend, de la bouche du président du tribunal Bruno Thouzellier, qu'il est fiché S, appartenant à un « mouvement islamiste radical susceptible de se déplacer en France ou à l'étranger ». « Je n'ai jamais été notifié », maugrée-t-il.
Poursuivis pour douze faits
Sur les faits qui lui sont reprochés et pour lesquels il est jugé ce jeudi 2 février par le tribunal correctionnel de Laval, une seule réponse : « Je n'ai rien à dire. » Pourtant, la liste des poursuites est longue : douze faits de vols, tentatives de vols et recels, commis entre novembre 2013 et février 2014 dans des pavillons. Placé en détention provisoire, puis sous contrôle judiciaire, il violera ce dernier, en disparaissant dans la nature. Il est retrouvé en décembre dernier et dort depuis en prison. Face aux enquêteurs, le prévenu a seulement reconnu les faits de recel. Il nie les vols et les tentatives de vols. Malgré les preuves accablantes.
« Je reste sur ma faim, j'attendais des explications. Quand on viole un local d'habitation, on viole la vie privée des gens », assène maître David Buron, avocat de l'une des parties civiles. Une position que partage le substitut du procureur : « Manifestement, il s'ennuie à cette audience, il soupire, il s'agace. » Le représentant du ministère public requiert 24 mois d'emprisonnement et demande un mandat de dépôt. Le tribunal choisit de suivre ces réquisitions.
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