Alors que l’Algérie commence à se déchirer, en 1957, Jacques Cormery revient dans son Alger natale, pour y retrouver sa mère, qui y vit toujours. Il se souvient de son enfance. En 1924, Jacques, dont le père est mort à la guerre, est élevé par sa mère et sa grand-mère, toutes deux illettrées. Mais il est remarqué par monsieur Bernard, son professeur.
Il fallait être Italien, comme Gianni Amelio, pour oser signer cette bouleversante adaptation du roman inachevé d’Albert Camus, dont on a trouvé le manuscrit dans la voiture qui lui fut fatale. Italien, car cela permet d’avoir davantage de distance par rapport aux événements d’Algérie, mais aussi et surtout, parce que Gianni Amelio a retrouvé beaucoup d’éléments de son enfance dans celle d’Albert Camus. Avec une mise en scène sobre et classique, une photographie lumineuse et une interprétation de premier ordre, en particulier celles de Jacques Gamblin et de Catherine Sola, merveilleuse en maman comblée, le cinéaste nous raconte et l’enfance de Camus et ses déchirements face à la situation en Algérie. Les extraits de certains de ses textes sont, d’ailleurs, magnifiques.
Nimbée d’une douce lumière, cette œuvre poignante est une ode magnifique à la mère, celle qui ne pourra jamais lire ses livres, et à l’amour de la terre natale. Et la situation de l’époque est présentée de manière très nuancée.
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