« J'étais persuadé que l'immense majorité des Mayennais ne connaissait pas cet épisode de l'agriculture, encore moins l'ampleur qu'il a eu : 1 150 familles sont parties en 20 ans. » Pour le dernier numéro de la revue historique L'Oribus, Alain Olivier, ancien professeur d'histoire-géographie, s'est penché sur l'émigration agricole en Mayenne après 1945.
Ce sujet lui est venu en tête à cause de ses souvenirs d'enfant : « Je suis fils d'agriculteur. J'ai vu des gens partir. Je pense qu'il y a très peu de communes qui n'ont pas été concernées par ces départs. » Après guerre, il n'y a pas assez de terres en Mayenne pour occuper tous les agriculteurs ou ceux qui se destinent à l'être. Tandis que dans une vingtaine de départements français, dans le Sud essentiellement, on manque de bras pour cultiver la terre.
Cartes, archives de la FDSEA, extraits d'articles de presse et photos à l'appui, Alain Olivier retrace la vie de ses Mayennais déracinés. « Peu sont revenus. Dans l'immense majorité des cas, ils ont réussi à faire leur trou. Mais cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas gardé de contact avec la Mayenne. »
Autres sujets traités dans ce dernier numéro de L'Oribus : L'abbé Angot, les débuts d'un prêtre historien ; la galerie du Château-neuf, réflexion sur une hypothèse ; Edouard Lambert, un Mayennais à la renommée juridique mondiale ; Face à Mitterrand, le sénateur Delalande et l'affaire de l'Observatoire ; Robert Buron, une autre rencontre.
Pratique. L'Oribus est disponible dans 28 points de vente mayennais. Tarif : 9 €.
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