Créée à la fin des années 70 à Mayenne, l'entreprise de carrelage, Cheux Père et Fils, connaît actuellement des turbulences. Depuis le 1er mars, l'établissement a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Laval avec une période d'observation jusqu'au 30 avril. La société qui emploie actuellement onze personnes, tous contrats confondus, s'est vu bloquer son autorisation de découvert par la banque le 21 février.
Pourtant, l'entreprise ne manque pas de travail. « On a des chantiers pour six mois », estime Tony Cheux, le responsable de la société. Et elle œuvre sur la nouvelle piscine de Mayenne. Un sacré morceau avec 1 700 m2 de carrelage au sol et environ 2 000 m2 de revêtement mural. Sauf que « chaque jour passé sur le chantier, je perds de l'argent, dit Tony Cheux. Par rapport au budget prévu en main d'œuvre, je suis arrivé au bout de mes heures. » Pourtant, le chantier n'est pas encore terminé. Tony Cheux estime que pour boucler ce dossier, il faudrait 60 000 € supplémentaires.
« Une mauvaise année 2016 »
Déjà fragilisée par « une mauvaise année 2016 » avec une affaire aux prud'hommes « qui plombe toute l'année » et le chantier au lycée Réaumur de Laval qui lui a pris plus de temps que prévu, l'entreprise Cheux a aussi entamé l'année 2017 avec une difficulté supplémentaire. Ayant déménagé et changé de numéro de Siret sans prévenir la communauté de communes, le paiement a été retardé. Convoquer une commission d'appel d'offres exceptionnelle dans la journée n'a pas suffi. Et l'avance faite par la collectivité pour l'achat de la matière première vient aussi en déduction de la facture. C'est autant d'argent qui ne rentre pas dans les caisses au moment où l'entreprise en a bien besoin. « Il nous faut du gazole dans notre véhicule », reconnaît Tony Cheux, qui ne regrette pas d'avoir pris ce chantier, malgré tout.
Alors, poursuivra, poursuivra pas ? Tony Cheux reste dans l'expectative pour le moment.
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