Les années ont passé mais les souvenirs sont restés intacts. Si les mains tremblent un peu, la voix de Pierre Blin ne déraille pas quand il évoque ses 20 ans. A 95 ans, assis devant ses clichés et ses mémoires, l'Entrammais revient sur ses années passées à Auschwitz. « On m'a volé une partie de ma jeunesse », résume-t-il avec pudeur.
En décembre 1942, Pierre Blin embarque à la gare de Laval, investie par les militaires et leur fusil. « On allait dans l'inconnu », se souvient celui qui venait de souffler ses vingt bougies. Après un passage par Paris puis par la banlieue de Berlin, le train arrive à destination : Auschwitz. « Nous avons déchanté rapidement. Durant le trajet, nous avons vu des femmes construire une voie ferrée. A notre arrivée, nous avons vu plein de pyjamas rayés sur la place de la gare. On s'est dit : ça y est, on arrive au bagne. »
La découverte du camp de travail ne le rassure pas. Au contraire, le paysage qui s'offre à lui fait froid dans le dos. « Derrière les barbelés, il y avait un cimetière juif. Toutes les tombes avaient été ouvertes, les squelettes gisaient à l'air libre... »
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