L'interdiction de paraître dans un endroit. A l'issue d'une audience, la sanction revient de plus en plus dans la bouche des juges. « Cette mesure peut être complémentaire à une peine de prison ou bien être imposée lors d'une peine de sursis et de mise à l'épreuve », commente le procureur de la République, Guirec Le Bras.
Dernier en date, un ancien chirurgien-dentiste a fait les frais de cet exil des temps modernes. L'homme âgé de 57 ans a désormais interdiction de pointer le bout de son nez à Saint-Aignan-sur-Roë. Porté sur la bouteille, l'individu a tyrannisé ses voisines pendant des semaines. Il s'est mis à dos toute une partie du village du sud-Mayenne, excédée par son comportement : hurlements à la sortie de l'école, passages intempestifs devant les voitures...
Avec cette sanction complétée par une peine de prison, les riverains espèrent avoir la paix pendant un bon moment. « Cette arme procédurale permet de rétablir un lien de confiance entre les instances judiciaires et les populations. Elle diminue les risques de réitération des faits et protège les victimes. L'idée est de casser tout sentiment d'impunité chez l'auteur, qui viendrait ensuite narguer ses victimes en disant : “Eh regardez ! je suis toujours là, même si j'ai été condamné” », estime Guirec Le Bras.
D'autres individus condamnés récemment ont également fait l'objet de cette mesure, jugée parfois trop rude.
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