L'an dernier, six entreprises avaient participé au premier job dating organisé par le lycée Léonard de Vinci, de Mayenne, pour sa section Bac Pro conduite transportroutier de marchandises et son CAP Conduite routière marchandises. Cette année, elles étaient 28 ! Elles provenaient principalement de la Mayenne mais aussi des départements limitrophes.
Toutes ont le même discours. « On a souvent besoin de chauffeurs poids lourd », indique Brigitte Mouchel, de l'agence d'intérim Manpower de Mayenne. « C'est un domaine qui est toujours compliqué. On est en constante recherche de chauffeurs et dans de multiples domaines : fret, BTP, TP », renchérit son confrère de l'agence Adecco, Jean-Christophe Gauron, pointant l'importance du savoir-être.
« On a le matériel, mais on n'a pas de chauffeur à mettre en face. »
Même son de cloche aussi chez les Transports Téreygeol, basés à Aron. « Pour notre site de Mayenne, on recherche quinze personnes et pour Ernée, cinq personnes, indique Aurore Grémillon. Surtout dans la benne, avec des découchés. » Chez les Transports Tarot, spécialisés dans le transport frigorifique, trois chauffeurs supplémentaires permettraient aussi de mieux assurer le quotidien. « Avec quatre à cinq personnes, on pourrait développer l'activité, souligne Delphine Helleux. On a le matériel, mais on n'a pas de chauffeur à mettre en face. »
Les départs à la semaine ne constituent pas le seul handicap des employeurs. DC Primeurs, basé à Laval, fait travailler ses chauffeurs sur 85 km à la ronde. « Mais j'ai beaucoup de mal à recruter parce que le travail se fait essentiellement la nuit, indique Denis Chemin. Nous livrons les grands magasins. Et les clients veulent leurs fruits et légumes avant l'ouverture de leurs magasins. » Le travail s'étale alors principalement de 1h du matin à 10h.
Le turn-over s'accentue aussi avec la pénurie de main-d’œuvre. Et ce n'est pas le nombre d'élèves formés qui va aider les entreprises. Si une quarantaine de collégiens ont demandé l'entrée en Bac Pro CTRM à Mayenne, vingt-quatre places seulement sont ouvertes. Bonne nouvelle toutefois, c'est quatre de plus que l'an passé.
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