Il est très difficile pour un artiste de tourner un film dans un pays qui n’est pas le sien et dans une langue qu’il ne maîtrise pas.
Après quatre années d’absence, Ahmad, un Iranien, rentre en France, à la demande de Marie, afin de finaliser leur procédure de divorce.
Après le succès d’Une séparation, l’Iranien Asghar Farhadi tourne, pour la première fois, en France, avec des comédiens français. Avec beaucoup de finesse et un étonnant sens de la dramaturgie, il réussit à capter les émois de ses personnages, qu’il s’agisse des adultes comme des enfants. À partir d’un scénario remarquablement construit, en poupées russes, dévoile, peu à peu, les éléments de l’histoire, il brosse un tableau saisissant de justesse des différents problèmes qui peuvent se poser à une famille recomposée. La mise en scène, d’une grande sobriété, colle au plus près des personnages et donne toute son ampleur à une interprétation exceptionnelle.
Cette histoire bouleversante montre que la recomposition d’une famille bouscule profondément les êtres, entre ceux qui n’ont pas fait le deuil de leur précédent amour, ceux qui n’acceptent pas celui (ou celle) qu’ils considèrent comme un intrus, les enfants, ballotés entre les uns et les autres, etc. Chaque personnage, qui n’est jamais jugé par le réalisateur, a ses motivations et risque de provoquer des drames sans l’avoir voulu. Les enfants sont au cœur des préoccupations des adultes, même s’ils ne les comprennent pas vraiment. Et ils se montrent aussi tendres que fermes avec eux.
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