Spécialisé dans la confection en maille pour le prêt-à-porter de luxe, cet atelier réalise les commandes de l'élaboration du prototype à la livraison dans les points de vente. Des vêtements dont les prix vont de 400 € à 7 000 €. « Nous visons un marché où personne ne répondait : celui du luxe avec des très petites quantités. Cela va de quatre pièces à 400 pour la plus grosse commande. Au delà, ce n'est plus de notre taille », expliquent Cédric Charles et Anita Pottier, les jeunes et enthousiastes co-gérants de l'entreprise. Il y a aussi des commandes uniques. « Nous avons réalisé le robe de Julia Roberts pour le festival de Cannes, un accessoire de chapeau pour Lady Gaga. Le modèle Félicie a fait la une de Marie-Claire de décembre. On était fiers », ajoute Anita. « Nous travaillons aussi avec des petits créateurs qui on l'espère deviendront grands », expliquent les jeunes co-gérants. Ils ont pour noms Bouchra Jarrar, Maxime Simoens ou encore le très prometteur chilien Octavio Pizaro dont Anita nous montre un manteau noir transformable. Un top tressé aux manches ressemblant à de la dentelle, des jupes, des robes pailletées de cristaux Swarovski, toutes les audaces des créatifs trouvent pratiquement une solution dans cet atelier installé il y a trois ans dans la zone de la Métraie. « Nous travaillons avec des matières nobles, des mélange de laine, cachemire, soie, mohair, angora. Un peu de viscose aussi », explique Cédric qui gère la partie commerciale et administrative et l'atelier des machines pilotées par ordinateur. « Moi je m'occupe des petites mains et du planning de production », résume Anita. « C'est elle qui permet d'avoir une bonne ambiance familiale », ajoute avec humour Cédric.
L'atelier vit au rythme des collections trimestrielles. Cédric s'occupe de trouver les points, fils et tricotages qui conviennent aux critères retenus par le client. « Les essais sont ensuite testés et validés et on lance le premier croquis. Anita gère la transformation du croquis en pièce de tricot. Mais on travaille ensemble pour échanger sur les problématiques rencontrées. Il nous arrive de dire que c'est impossible », expliquent de concert le duo. La dynamique a pris. En trois ans, le chiffre d'affaires a triplé et l'effectif est passé de quatre à 22 salariés. De 200 000 € au départ, l'investissement dans du matériel est passé à près de 900 000 €. De nouvelles machines à tricoter pilotées par informatique ont été installées. La dernière en date d'un coût de 80 000€ permet de répondre à une nouvelle demande en matière de gants, bonnets et écharpes. Cette croissance justifie l'extension en cours de l'atelier. 200 m2 supplémentaires seront livrés en avril prochain pour installer l'atelier de production, le patronage, la coupe et la finition situés à l'étage. L'étage restera réservé au show-room fréquenté par les stylistes qui prennent un grand plaisir à découvrir cet atelier installé à la campagne.
Emmanuel Blois
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