Mayenne. Ernée : il sauve une femme de la noyade

C'est ce qui s'appelle être au bon endroit au bon moment. Une quinquagénaire a eu la vie sauve, jeudi 20 juillet à Ernée, parce que Kévin Johan circulait sur la route au-dessus de l'étang des Cardamines au moment où sa voiture s'enfonçait dans l'eau. « J'étais entre deux rendez-vous chez des clients, témoigne le commercial. Et j'ai vu un homme d'une trentaine d'années qui courait sur la berge. Ça m'a interpellé. A la vitesse où il allait, je me suis dit qu'il ne tiendrait pas tout son footing. » Mais en regardant la direction que prenait l'homme, il a vite compris l'objet de son empressement. « Quand j'ai vu la voiture dans l'eau, j'ai cru me retrouver dans un film. »

Ni une, ni deux, le pompier volontaire depuis treize ans à la caserne de Mayenne descend au niveau de l'étang. « L'homme m'a demandé si je savais nager. Je n'ai pas réfléchi, je me suis déshabillé et j'ai plongé. »

A une quinzaine de mètres de la berge

Entretemps, la conductrice avait réussi à s'extraire de sa voiture, située à une quinzaine de mètres de la berge. Mais elle commençait à couler.

Heureusement pour le sauveteur, la victime ne se débat pas. « Elle était aussi très légère. L'eau était bonne. Je n'ai pas eu de difficulté majeure », raconte encore celui pour qui c'était une première. « Aller chercher quelqu'un à la nage, ça ne m'était jamais arrivé. 

« Ma formation de pompier a joué un rôle important »

Mais les bons réflexes n'ont pas manqué. Vérification qu'aucun autre occupant n'est resté dans la voiture, prise en charge de la victime dans l'eau, vérifications avant l'arrivée des secours... « C'est clair que ma formation de pompier a joué un rôle important », assure Kévin qui en profite pour appeler les Mayennais à devenir volontaires.

« N'empêche, je me dis parfois le destin, reprend l'habitant de La Bazoge-Montpinçon. J'étais chez mon premier client. On papotait. Et je suis parti de chez lui parce que quelqu'un est arrivé. Si personne n'était venu, je serais parti après et je serais arrivé trop tard. » Comme quoi, la vie tient parfois à un fil.