Si vous êtes un habitué de la fête de la musique de Laval, vous avez sûrement croisé les Allumés du bidon. Place Jean-Moulin, ce steelband tape sur ses instruments en acier “et c'est numéro 1”. A tel point que la musique des Mayennais a séduit Devone Stewart, un musicien trinitadien spécialiste du steel-drum : ce dernier a convié quelques Allumés à se produire au carnaval de Londres, du 16 au 28 août. Un événement qui draine 1,5 million de personnes.
C'est à Louverné qu'est né, en 2000, le steelband Les Allumés du bidon. La formation est issue de la batterie-fanfare de la commune. « C'est l'un de nos membres, Bertrand Beucher, qui a découvert l'instrument en Poitou-Charentes », se souvient Jérôme Beucher, responsable du groupe. Aujourd'hui, les Allumés et sa déclinaison pour les jeunes les Allumettes comptent 80 personnes. En mai dernier, c'est à Laval que la formation a lancé son dernier album, intitulé Pan family.
A Londres, en cette fin d'été, les Allumés ne seront que 27. Dont six derrière les bidons. Ils participeront au Panorama UK, une compétition qui voit s'affronter huit steelbands samedi 26 août et qui marque le début du carnaval anglais. Les Allumés Jérôme Beucher et Jean Duval s'y sont produits l'an passé et ont remporté le concours, avec le groupe Ebony. Ils tenteront la passe de deux, face notamment à Mangrove, dont feront partie quatre de leurs comparses mayennais. « La compétition a déjà un peu commencé, sourit Jérôme Beucher. On ne se fait pas écouter les morceaux les uns aux autres. »
Les musiciens mayennais, accompagnés de Londoniens, de Trinitadiens, de Bordelais ou encore de Parisiens, devront se distinguer sur un morceau d'une dizaine de minutes. « On passe devant un jury, qui évalue le meilleur arrangement, qui a le mieux joué, comment le groupe bouge…» Avant d'arriver à la victoire, il y a beaucoup de travail pour Jérôme Beucher. « Le stress commence à monter : on vient de recevoir la partition de la fin du morceau. En amont, on répète chacun de notre côté. On va à Londres une semaine avant le Panorama : là-bas, on travaille huit heures par jour. On n'y va pas pour visiter la ville. »
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