Cet été, un étang privé d'Hardanges a vu la prolifération de cyanobactéries ou algues bleues. Vous savez, celles dont les médias ont parlé lors du décès de treize chiens en bord de Loire. A Hardanges, impossible de savoir si les bactéries présentes sont dangereuses. Toutes les cyanobactéries ne sont pas toxiques. L'Agence régionale de santé n'a pas réalisé d'analyses. L'étang n'est ni un lieu de baignade, ni une source d'approvisionnement pour l'eau potable.
Des précautions ont toutefois été prises par la mairie dans la deuxième quinzaine du mois d'août. Deux panneaux ont été installés aux abords de l'étang, interdisant la cueillette du cresson dans un déversoir attenant et la pêche. Les animaux ne doivent pas non plus s'abreuver dans cette eau.
« Je n'avais jamais vu de l'eau comme ça. »
Mais pour en arriver là, il aura fallu la ténacité d'un habitant venu se balader à l'étang le 7 août. « Si vous aviez vu l'épaisseur sur l'étang, c'était incroyable ! », s'étonne-t-il encore. Je suis ancien agriculteur. Je n'avais jamais vu de l'eau comme ça. » Lorsqu'il a prévenu la mairie, il a découvert que l'information était déjà connue depuis le mois de juin. La seule chose à faire était d'attendre que les températures baissent et que la pluie tombe. Et c'est vrai qu'avec l'arrivée du mois de septembre, la couleur verte se dissout petit à petit. Tout l'étang n'est plus recouvert. « Mais, dès que la chaleur reviendra, les cyanobactéries qui se sont mises en sommeil vont se réveiller », pense-t-il.
La crainte de ce citoyen, porté sur l'écologie mais non militant, c'est que les deux ruisseaux dans lesquels se déverse l'étang soient également touchés. Néanmoins, la sécheresse est telle que le filet d'eau en aval est plus que minime. Reste que ces deux ruisseaux se jetteraient dans l'Aron. « On est sur un bassin versant », s'inquiète-t-il encore.
Et pour l'association Eau et rivières Bretagne que le citoyen a contactée, la situation est « révélatrice d'apports d'éléments nutritifs excessifs ». Ne pas chercher à savoir d'où vient réellement le problème, même si la sécheresse est exceptionnelle cette année, c'est courir le risque que la situation se reproduise dans les années à venir.
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